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REPORTAGE. Cambodgiens, Tunisiens, Gabonais : ces médecins à diplôme étranger qui font tenir la radiologie à l’hôpital de Montauban

REPORTAGE. Cambodgiens, Tunisiens, Gabonais : ces médecins à diplôme étranger qui font tenir la radiologie à l’hôpital de Montauban

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À Montauban, sept des douze médecins du service d’imagerie médicale du centre hospitalier ont un diplôme obtenu hors de l’Union européenne. Leur chef de service et ces praticiens témoignent d’une belle réussite. Reportage.

Comment faire fonctionner un hôpital lorsque aucun médecin français ne veut venir y exercer ? Comment apporter davantage d’offres de soins aux patients ? Au centre hospitalier de Montauban, un établissement de 900 lits et de 200 médecins, le recours aux médecins étrangers n’est pas véritablement nouveau mais il s’impose aujourd’hui, comme l’une des principales réponses à la pénurie. Certains services, comme l’imagerie médicale, sont même tenus à près de 60 % par des spécialistes présentant ce profil.

« Sans ces médecins, il n’y aurait eu personne d’autre. Sans eux, on ne pourrait faire autrement que de fermer. Le service d’imagerie de Montauban qui a fait le choix d’accompagner dans leurs parcours de validation de diplômes des médecins radiologues ayant des statuts de PA (praticiens attachés « Padhu ») et FFI (faisant fonction d’interne). Aujourd’hui, ils représentent environ la moitié des effectifs de l’équipe et ils sont nécessaires afin de répondre aux besoins de l’établissement sur la permanence de soin avec ses 900 lits et ses 45 000 passages aux urgences. Très vite l’option de recruter ces médecins étrangers sur la base de compétences a été partagée par le chef de pôle médical et la direction de l’établissement », assure Jeanne-Nicole Tsogou, cheffe du service de l’imagerie médicale au centre hospitalier de Montauban.

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Sur douze médecins, l’équipe compte quatre radiologues qui sont nés au Cambodge et ont passé leur diplôme initial de médecine dans leur pays d’origine.

Au sein d’un service qui réalise sur une année quelque 16 000 examens par scanner, plus de la moitié de l’imagerie est donc confiée à des praticiens à diplôme étranger. Sur douze médecins, l’équipe compte quatre radiologues qui sont nés au Cambodge et ont passé leur diplôme initial de médecine dans leur pays d’origine. Idem pour deux médecins originaires de Tunisie.

Le cas d’une médecin Gabonaise, Nadiha est encore plus étonnant : elle a passé son diplôme initial de médecine en Chine et sa spécialité en radiologie au Maroc. Elle fait fonction aujourd’hui d’interne à Montauban et prépare les épreuves de vérification des compétences (EVC).
« Lorsque les médecins étrangers à diplôme hors union européenne arrivent et qu’ils sont sous contrat de faisant fonction d’interne, ils travaillent sous la tutelle d’un maître de stage », résume la cheffe de service.

La difficulté ensuite est d’intégrer la procédure d’autorisation d’exercice. Cela passe d’abord par une période de faisant fonction d’interne, puis par la réussite aux EVC, deux ans de consolidation et, enfin, l’inscription au tableau de l’Ordre des médecins. « C’est un vrai parcours du combattant », détaille le docteur Jeanne-Nicole Tsogou.

Ils sont radiologues chez eux. À tous ceux qui douteraient, je peux prouver par A + B que ce sont des médecins compétents.

En moyenne, entre le moment où le médecin arrive en France et la date où il peut exercer librement la médecine, il peut s’écouler quatre à huit ans. « Ça équivaut à refaire des études ! », explique un autre médecin de l’hôpital.

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Pour certains, la présence de ces médecins étrangers peut poser, évidemment, la question des compétences. « Ils sont radiologues chez eux. À tous ceux qui douteraient, je peux prouver par A + B que ce sont des médecins compétents. L’objectif n’est pas d’ouvrir la porte à tous. Lorsqu’ils arrivent nous évaluons leurs compétences de manière à maintenir l’excellence de la médecine française. J’admire leur formidable capacité d’adaptation et d’intégration sur le plan professionnel, intellectuel et culturel. Surtout dans le cas des Cambodgiens, on a quand même une structure linguistique bien différente de la nôtre. Ils sont brillants », indique la cheffe du service d’imagerie médicale, elle-même originaire du Gabon, et diplômée de médecine en Italie.

Cependant, la machine se grippe souvent sur le plan administratif. « Plus que le parcours médical, le plus lourd à gérer pour ses médecins étrangers, c’est le parcours administratif. Ils doivent batailler sans cesse pour obtenir le renouvellement de leurs titres de séjour. L’administration française ne facilite pas toujours leurs démarches, alors que ces médecins jouent un rôle essentiel dans les hôpitaux et souvent avec des salaires inférieurs. »

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Etat des lieux à l’hôpital de Montauban

Le centre hospitalier compte 200 médecins, ainsi que 30 à 35 internes affectés par l’université de Toulouse, en fonction des semestres.
L’établissement accueille aussi dans ses rangs des praticiens à diplôme étranger (hors UE et hors EEE) : 8 stagiaires associés et 2 praticiens associés.
Les 8 stagiaires associés. Ces professionnels sont des médecins étrangers (hors UE-EEE) qui viennent en France pour bénéficier d’une formation complémentaire conduisant à la reconnaissance d’un niveau de qualification professionnelle, dans le cadre d’une convention de coopération internationale hospitalière. Ces professionnels occupent des fonctions d’internes dans les services. Le CH de Montauban a recruté des stagiaires associés notamment en imagerie, en rhumatologie ou en psychiatrie. S’ils souhaitent poursuivre un exercice en France, ils doivent être lauréats des épreuves de vérification des connaissances (EVC).
Les 2 praticiens associés sont lauréats des dernières épreuves de vérification des connaissances (EVC).

2023-06-12 15:31:00
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