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Réponse des présidentes d’université américaines aux appels au génocide du peuple juif : déclaration devant le Congrès américain

Réponse des présidentes d’université américaines aux appels au génocide du peuple juif : déclaration devant le Congrès américain

Lors d’une audience devant le Congrès américain, les présidentes de l’université de Harvard, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’université de Pennsylvanie (UPenn) ont été interrogées sur le traitement des appels au génocide du peuple juif, qu’elles ont refusé de considérer comme des cas de harcèlement. La représentante de Caroline du Nord, Virginia Foxx, a expliqué qu’elles ont été convoquées pour répondre aux nombreux exemples spécifiques d’antisémitisme virulent sur leurs campus respectifs et pour y remédier.

Lors de cette audience, la représentante républicaine de New York, Elise Stefanik, a directement demandé aux présidentes si “appeler au génocide des Juifs” allait à l’encontre de leur code de conduite. La présidente de l’UPenn, Liz Magill, a expliqué qu’il s’agit d’” une décision qui dépend du contexte”. La républicaine lui a immédiatement répondu : “Appeler au génocide des Juifs dépend du contexte ? Il ne s’agit pas de harcèlement ? C’était la question la plus facile à laquelle il fallait répondre ‘Oui’, Madame”.

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Claudine Gay, la présidente de l’Université de Havard, a expliqué que “lorsque les discours franchissent les limites, nous agissons”. De son côté, la présidente du MIT, Sally Kornbluth, explique au Congrès que ces appels “ne feront l’objet d’investigations que s’ils se généralisent et qu’ils sont graves”.

Des propos qui étonnent étant donné que ces mêmes présidentes ont toutes admis que l’antisémitisme était un problème au sein des universités et que l’attaque du Hamas du 7 octobre l’a renforcé.

Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche, a réagi à ces propos : “Nous venons d’assister au pire massacre subi par le peuple juif depuis la Shoah, les dernières atrocités d’un schéma déchirant et génocidaire qui remonte à des milliers d’années. Il est incroyable que cela doive être dit : les appels au génocide sont monstrueux et contraires à tout ce que nous représentons en tant que pays”. Toute déclaration prônant le meurtre systématique des Juifs est dangereuse et révoltante – et nous devrions tous nous y opposer fermement, du côté de la dignité humaine et des valeurs les plus fondamentales qui nous unissent en tant qu’Américains” ajoute-t-il sans pointer directement du doigt les trois présidentes.

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“Je pense que c’est, au minimum, un discours de haine qui doit être condamné et il l’a été. Quant à savoir s’il s’agit d’une incitation à la violence qui pourrait être sanctionnée au vu des directives mises en œuvre par l’université de Pennsylvanie et de la ville de Philadelphie, des règles qui ont été orientées par les Constitution des États-Unis, je pense qu’il s’agit là d’une question plus difficile. Les incitations à la violence relèvent d’une catégorie très étroite” explique Liz Magill.

“Ce type de propos haineux, dangereux, offensif est absolument odieux à mes yeux” déclare Claudine Gay. “Lorsque les discours franchissent les limites de nos politiques, et notamment de nos politiques portant sur le harcèlement ou l’intimidation, nous agissons et nous avons des procédures disciplinaires solides qui nous permettent de faire assumer leurs responsabilités aux contrevenants” poursuit-elle.

À noter que ces universités ont déjà perdu des donations faites par des personnalités juives ou des soutiens d’Israël suite à leur faible réaction face aux revendications antisémites au sein de leurs campus.

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