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Renouveau du militantisme climatique chez les jeunes au Québec

Renouveau du militantisme climatique chez les jeunes au Québec

Le 15 mars 2019, des centaines de milliers de jeunes ont participé à des marches partout dans le monde pour demander davantage d’actions contre les changements climatiques. À Montréal, 150 000 personnes se sont rassemblées, principalement des étudiants. Cinq ans après cette mobilisation historique, où en est le militantisme climatique chez les jeunes Québécois ?

Albert Lalonde se souvient avec émotion de la journée du 15 mars 2019. “C’était vraiment ce sentiment d’avoir accompli l’impossible de manière collective”, raconte celui qui était co-porte-parole de l’organisme Pour le futur Montréal à l’époque, alors qu’il n’avait que 16 ans.

L’année 2019 avait été marquée par de nombreuses mobilisations climatiques, notamment la manifestation de près d’un demi-million de personnes à Montréal avec Greta Thunberg en septembre. Cependant, en 2020, la pandémie a bouleversé la dynamique des mobilisations, entraînant la dissolution des structures de mobilisation sur les campus.

Louis Couillard de Greenpeace Canada déplore cette situation, soulignant que les mouvements les plus forts sont aussi ceux qui tombent le plus bas en cas de crise. Malgré cela, il affirme que les jeunes restent mobilisés, mais de manière différente.

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De son côté, Ashley Torres de l’organisme Mères au front constate que la jeunesse est mobilisée pour diverses causes, notamment la crise du logement et la hausse des frais de scolarité. Elle souligne que de nombreuses luttes divisent un peu le mouvement, mais que l’énergie est toujours présente.

Au sein de divers organismes, comme Environnement Jeunesse, on remarque que les jeunes s’engagent de manière concrète, en mettant en place des actions locales telles que des frigos solidaires dans les cégeps. Cependant, la conjoncture économique actuelle limite parfois leur implication.

Malgré la diminution de certaines mobilisations suite à la pandémie, des actions importantes ont eu lieu, comme la grève des cours pour le climat qui a réuni plus de 100 000 étudiants québécois à l’automne 2021. Le professeur Oumar Kane souligne que ces manifestations ne sont qu’un des moyens d’action parmi d’autres déployés par des organisations très actives.

Il estime que de nouvelles manifestations climatiques d’envergure pourraient avoir lieu au Québec dans les années à venir, mais qu’il est important de ne pas s’attendre à avoir des mobilisations de la même ampleur chaque année.

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