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Renforcer le réseau électrique : les mesures d’Hydro-Québec pour réduire les pannes

Renforcer le réseau électrique : les mesures d’Hydro-Québec pour réduire les pannes

75 000 arbres abattus. Remplacement de plus de 28 000 poteaux en bois. Installation de 500 poteaux en composite à des endroits stratégiques. Enfouissement léger de 12 kilomètres de ligne. Hydro-Québec a présenté mardi matin sa stratégie visant à réduire de 1 % le nombre de pannes dans l’année à venir et de 30 % le taux de pannes dues à la végétation d’ici 2028.



Lors de la présentation de son Plan d’action 2035 en novembre, le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, avait annoncé que l’amélioration de la qualité du service serait la première priorité de l’organisation. « Malheureusement, les phénomènes météorologiques extrêmes que le Québec a connus au cours des dernières années, tels que les tempêtes de vent, les épisodes de verglas, les incendies de forêt de l’été dernier, ont provoqué des pannes d’électricité plus fréquentes et plus longues », admet Claudine Bouchard, vice-présidente exécutive et chef de l’exploitation des infrastructures chez Hydro-Québec. Mme Bouchard souligne que l’année 2023 compte “parmi les 15 pires années en ce qui concerne les pannes électriques” dans la province.

En décembre, la région de Sutton en Estrie avait été particulièrement touchée par des pannes. La région de Wakefield en Outaouais a également subi plusieurs interruptions de courant en 2023, a mentionné Mme Bouchard.

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Mieux contrôler la végétation

Pour inverser la tendance, Hydro-Québec vise une “combinaison d’actions”. Des investissements de 130 millions de dollars sont prévus en 2024 uniquement pour l’élagage et l’abattage d’arbres. Car 40 % des pannes sont dues à la végétation, indique Mme Bouchard. En intensifiant ses efforts de maîtrise de la végétation, Hydro-Québec prévoit réduire le taux de pannes tous les 100 km de 30 % d’ici 2028.

Récemment dans La Presse, un groupe de chercheurs en architecture des arbres avait remis en question les techniques utilisées par Hydro-Québec pour contrôler la végétation autour de son réseau.

Interrogée sur le sujet, Mme Bouchard mentionne travailler en collaboration avec la Chaire de l’UQAM sur les arbres architecturaux. Et les études menées par cette Chaire montrent qu’Hydro-Québec “a parmi les meilleures pratiques en termes d’élagage”.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Claudine Bouchard, vice-présidente exécutive et chef de l’exploitation des infrastructures chez Hydro-Québec

Étienne Langdeau, Directeur de l’Activité végétation et contrat externe chez Hydro-Québec, reconnaît que “le meilleur élagage est celui qui ne se fait pas”. Mais il assure que l’élagage “n’atteint pas l’intégrité de l’arbre” et “ne le rend pas plus fragile”. “Si l’on regarde le verglas à Montréal, autant dans les grands parcs que sur les arbres de rue et les arbres sur lesquels nous avions intervenu, il y avait la même proportion de branches cassées. On ne peut pas dire que l’arbre qui a été élagué par Hydro-Québec était plus fragile”, dit-il.

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De nouveaux outils

Dans les prochains mois, Hydro-Québec prévoit d’inspecter plus de 17 000 km de lignes électriques, ainsi que 200 000 poteaux et 10 000 structures et équipements, tels que des transformateurs.

Hydro-Québec prévoit d’installer 500 poteaux en composite, plus résistants, dans certains secteurs stratégiques. Un poteau en composite a une durée de vie de 100 ans comparativement à 60 ans pour un poteau en bois.

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Hydro-Québec prévoit d’installer 500 poteaux en composite, plus résistants, dans certains secteurs stratégiques du territoire.

Des lignes seront également enfouies selon une technique “d’enfouissement léger”. Mais il est question de seulement 7 km pour 2024. Des fils “recouverts” et donc plus résistants aux chocs seront également testés par Hydro-Québec sur 12,5 km du réseau.

Interrogée sur le faible nombre de kilomètres visés par ces deux initiatives, Mme Bouchard explique qu’Hydro-Québec veut d’abord “voir les résultats”. Notamment la capacité d’absorption du fil recouvert “avant de le déployer davantage”. Mme Bouchard explique également que le fil recouvert est notamment “plus lourd” qu’un fil conventionnel et que les installations environnantes doivent être préparées en conséquence. En ce qui concerne l’enfouissement des fils, la directrice principale des opérations, de la maintenance et du réseau de distribution, Maryse Dalpé, affirme que l’on “va introduire beaucoup plus de kilomètres dans les années à venir”. “Oui, cela peut sembler peu, mais nous sommes dans une stratégie d’accélération du déploiement de cette technologie”, ajoute Mme Bouchard.

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Des fils “recouverts” et donc plus résistants aux chocs seront également testés par Hydro-Québec sur 12,5 km du réseau.

Hydro-Québec prévoit également de tester des pôles mobiles de recharge pour véhicules afin que les voitures électriques puissent se recharger en cas de panne. Des batteries de secours permettant de maintenir en marche les réfrigérateurs, les pompes à eau et l’internet lors d’une panne électrique seront déployées dans certaines régions “plus fragiles”.

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Enfin, Hydro-Québec cherche à améliorer sa communication avec ses clients en cas de panne. Le site Info-Panne sera modernisé pour mieux expliquer aux clients l’évolution des travaux en cas de panne. “Nous voulons fournir des délais. En cas d’événement majeur. Pour indiquer à nos clients à quel endroit nous en sommes et à quel moment nous pensons rétablir”, explique Mme Dalpé.

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