Nouvelles de l’ONS•hier, 20:06•Modifié hier, 21:31
L’ancien président du Sénat René van der Linden (CDA) a été pendant de nombreuses années un représentant des intérêts du Kremlin, écrit le CNRC. Il a été déployé par la Russie pour influencer l’opinion occidentale et les politiciens occidentaux, conclut le journal sur la base de documents et de courriels.
Aux frais de la Russie, Van der Linden, qui a été secrétaire d’État aux Affaires européennes, député et sénateur du CDA, a voyagé à travers l’Europe et a tenté de limiter les sanctions de l’UE contre Moscou, selon le NRC. Il aurait également eu des liens étroits avec un espion russe et rencontré à Vienne un politicien russe d’extrême droite, qui figurait alors sur la liste des sanctions de l’UE.
“Intercepté par l’AIVD”
Le Volkskrant écrit également aujourd’hui à propos de Van der Linden, 78 ans. Il aurait été observé et intercepté en 2019 par le service de renseignement AIVD. Cette année-là, il aurait reçu un avertissement des Pays-Bas pour ses contacts russes, comme pour l’espion russe Valeri Levitski. Selon le journal, il a organisé, par exemple, des voyages pour des congrès à Moscou.
Le membre du CDA indique au NOS qu’il ne répondra pas aux publications ce soir. Il y a une réfutation dans les deux journaux. Van der Linden a déclaré n’avoir su qu’à la mi-2019 que son interlocuteur travaillait pour les services de renseignement russes.
“Au moment où j’ai entendu dire que Levitski était un espion, quelque chose s’est cassé en moi. J’ai dit : maintenant c’est fini”, a déclaré Van der Linden au NRC. Il trouverait “très rancunier et répréhensible” si les services de renseignement néerlandais savaient depuis un certain temps que Levitski était un espion, mais ne l’avaient pas dit auparavant.
Quand je repense à ce que Poutine a fait, ça ne pouvait plus être mal.
Selon ses propres mots, le Néerlandais a poursuivi un dialogue ouvert entre l’Est et l’Ouest. Il confirme aux journalistes que Moscou a remboursé ses frais de voyage en avion, d’hébergement et parfois de dîner lorsqu’il est venu en Russie. Incidemment, les publications ne traitent d’aucun acte criminel de Van der Linden.
Rencontre à Vienne
Les deux articles indiquent également que le politicien a rencontré le politicien russe d’extrême droite Leonid Slutsky dans une chambre d’hôtel à Vienne. A cette époque, en 2018, cette personne figurait sur la liste des sanctions européennes.
Pendant cette période, Van der Linden était membre du comité des affaires étrangères du CDA. La visite avec le controversé Slutsky était moralement discutable, mais pas contraire aux règles, a déclaré un professeur de droit international à NRC.
Van der Linden a d’abord nié la rencontre, selon le journal. Mais après avoir été confronté à des preuves, il est revenu sur ce démenti. “Je ne dirai pas que je n’y suis pas allé, mais si vous me demandez, de quoi s’agissait-il? Je ne le saurais plus.”
Les contacts entre Van der Linden d’une part et l’espion russe Levitsky et le politicien Slutsky d’autre part ont déjà été signalés en septembre. Ils ont été mentionnés dans un rapport de Dossier Center, un site Internet du critique et oligarque de Poutine Mikhail Khodorkovsky. Cette publication a déclenché l’enquête du NRC et de Volkskrant.
‘C’est absurde que j’aurais été un garçon de courses’
Van der Linden a qualifié d’absurdité en septembre le fait qu’il aurait été un « garçon de courses russe ». “Ils ne peuvent pas fournir une seule preuve pour cela”, a-t-il déclaré à De Limburger.
Van der Linden dit maintenant au NRC qu’il est déçu des résultats de ses efforts pour améliorer les relations entre la Russie et l’Europe. “En regardant ce que Poutine a fait, ça ne pourrait pas être plus mal. Ça devait être, je dirais presque, dans les gènes.”