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Rencontre avec Jonathan Blanchet : un homme inspirant aux prises avec la sclérose en plaques

Rencontre avec Jonathan Blanchet : un homme inspirant aux prises avec la sclérose en plaques

Aux prises avec la sclérose en plaques depuis neuf ans, le Victoriavillois Jonathan Blanchet s’est mis à la course à pied il y a six ans et a découvert la course en forêt. Depuis, il ne cesse de courir, et il le fait aussi pour soutenir SP Canada (Société canadienne de la sclérose en plaques). Rencontre avec un homme inspirant. Aujourd’hui âgé de 36 ans, ce travailleur de la construction, père de deux enfants, a reçu le malheureux diagnostic le 11 septembre 2014. Il avait alors 27 ans. Jonathan Blanchet ignorait tout de la sclérose en plaques. « Tout a commencé, raconte-t-il, par un engourdissement à la poitrine. Je croyais que ça allait passer. L’engourdissement a ensuite gagné les doigts, puis les pieds. » Le jeune homme consulte alors un médecin généraliste qui, après quelques tests, le réfère à un neurologue de Trois-Rivières. Un examen d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et une prise de sang viennent confirmer qu’il s’agit de la sclérose en plaques, une maladie neurologique. « Je ne connaissais pas la maladie. Dans ma tête, j’allais prendre des médicaments et le tour est joué. Oh non, on m’explique que j’allais avoir la maladie pour le restant de mes jours », relate-t-il. Cette nouvelle d’une maladie incurable l’a ébranlé. « C’est arrivé au cours d’une période un peu folle où je tripais avec mes amis », se souvient-il. Jonathan Blanchet entreprend rapidement un traitement. Les traitements disponibles, explique-t-il, visent à stabiliser, à freiner l’évolution de la maladie. « La première fois, quand tu commences avec cette maladie, l’équipe médicale se fie au nombre de lésions que tu as pour proposer un traitement. La localisation des lésions amène différents effets », note-t-il. Le Victoriavillois, aux prises avec une dizaine de lésions au cerveau et à la colonne, s’estime chanceux tout de même, considérant que certaines personnes peuvent être victimes de paralysie temporaire. En général, selon lui, la fatigue et l’intolérance à la chaleur figurent parmi les principaux symptômes. Il apprend en cours de route que si un symptôme perdure après un an, il a de bonnes chances de demeurer pour la vie. Jonathan, lui, ne conserve que l’engourdissement au bout des doigts. « Au début, c’est un peu frustrant, exprime-t-il, d’autant que je travaille dans la construction. Mais je ne m’en rends plus compte. J’ai appris à vivre avec. Pour vrai, ce n’est que ça. » Depuis qu’il vit avec la maladie, ses traitements ont changé. « Au départ, je prenais une pilule par jour tout en ayant un IRM annuellement. Avec l’IRM, ils peuvent voir la progression. Et après un an, d’autres plaques sont apparues et un traitement plus fort a été administré », fait-il savoir. Au moment où la pandémie s’est pointée, Jonathan Blanchet a dû se tourner vers une autre forme de traitement, les perfusions. « Je devais me présenter tous les trois mois à la clinique de Plessisville. Mais le danger, avec ce traitement, est de développer un virus au cerveau. Comme ce virus commençait à se développer, on a adopté une autre sorte de perfusion qui se fait aux six mois. « Depuis un an, confie-t-il, c’est vraiment efficace. Je me sens très bien. » La course Jonathan Blanchet a toujours été sportif. Plus jeune, il a notamment pratiqué le hockey et le soccer. Mais pas la course. Je ne courais pas avant. J’ai commencé il y a six ans, pas tellement longtemps après l’apparition de la maladie. J’ai d’abord couru sur la route, un demi-marathon, puis un marathon, avant de découvrir la course en forêt au mont Arthabaska. Maintenant, je suis un coureur, je ne fais que ça des ultramarathons. Pour être honnête, je n’ai jamais été aussi en forme. Je ne pensais jamais arriver là où j’en suis », affirme-t-il. En effectuant des recherches, il apprend l’existence de l’Ultra-Trail Harricana du Canada, une course en sentier à La Malbaie et qui permet d’amasser des fonds pour SP Canada. « Cette course est affiliée à l’organisme. Tu peux courir pour la cause. Plus tu récoltes des dons, plus on t’accorde un rabais à l’inscription », indique Jonathan. À sa première année, la pandémie a raison de l’événement. Comme il avait récolté plus de 1500 $, le Victoriavillois s’y rend tout de même pour parcourir, seul, le trajet de 28 km. À sa deuxième participation, en 2021, il s’attaque à la longue distance, une épreuve de 65 km. « L’ultra distance, c’est plus de 42 km, plus qu’un marathon. On tombe alors dans l’ultramarathon », explique-t-il. Avec l’aide de ses proches, de son employeur et de sa présence sur Facebook, Jonathan Blanchet réussit alors à recueillir plus de 5000 $ pour la sclérose en plaques. « Vraiment, le monde est généreux », constate-t-il. Une générosité toujours aussi manifeste l’année dernière alors qu’à sa troisième visite à La Malbaie, tout en visant une amélioration de son temps, il fracasse aussi, en dons amassés, l’objectif de 10 000 $ qu’il s’était fixé. Il se retrouve ainsi en haut du podium pour la plus importante somme recueillie parmi tous les coureurs. « Pour vrai, c’est motivant et encourageant quand tu cours fin seul dans le bois en pensant à tout le monde que tu inspires probablement, aux gens qui t’aident et te supportent. Tu te sens vraiment plus qu’à ta place », observe-t-il. S’il a pu amasser un si gros magot, note-t-il, c’est grâce notamment à ces initiatives mises de l’avant pour le supporter. L’employeur de sa conjointe, le restaurant Maxime, a versé, lors d’une journée en août, un fort pourcentage sur toutes les poutines vendues. Sa belle-sœur, propriétaire du commerce Les mains filées au centre-ville, a pour sa part organisé un tricot-thon. Jonathan Blanchet prendra part, pour une quatrième année, à l’Ultra-Trail Harricana du Canada du 8 au 10 septembre. Cette fois, il vise encore plus haut et souhaite remettre à SP Canada un montant de 15 000 $. Pour l’appuyer dans sa cause, il suffit de cliquer sur le lien On peut aussi
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