Par Rédaction Chartres
Publié le 22 Mar 23 à 13:40
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Avant une grosse journée de mobilisation prévue ce jeudi 23 mars 2022les syndicats organisent des manifestations témoignant de leur hostilité à la réforme des retraites, dans le centre-ville de Chartres (Eure-et-Loir).
L’intersyndicale a appelé à organiser des opérations spontanées en région, avant cette journée de jeudi qui s’annonce mouvementée après le rejet des deux motions de censure et le passage du projet de loi de réforme des retraites au Parlement. À Chartres depuis lundi 20 mars, l’intersyndicale se réunit chaque jour à 17 heures devant la préfecture d’Eure-et-Loir.
« On attend du monde jeudi »
Alors qu’un incinérateur a lui été bloqué à Mainvillierscette opération a davantage une valeur symbolique qu’une volonté de mettre la pression sur le gouvernement, tout en attendant jeudi.
Le but est d’être ensemble et de prévoir des actions, de faire entendre notre voix même si on n’est pas nombreux. Dans Chartres c’est quand même exceptionnel d’avoir quelque chose tous les soirs. Ce n’est pas évident, on sait que les gens ont une vie de famille, ils ne sont pas forcément sortis du boulot, on attend du monde jeudi.
Ce mardi 21 mars 2023, une centaine de personnes se sont amassées devant la préfecture, avant de marcher à l’occasion d’une manifestation en fin d’après-midi. CGT, CFDT, Force Ouvrière, La France Insoumise, FSU, de nombreux syndicats ont acté leur présence.
Ils ont été rejoints par du personnel hospitaliernotamment venus de l’Ehpad de à Gallardo. La rue de la préfecture n’a pas été bloquée, la circulation, elle, n’a pas été perturbée non plus.
La bonne nouvelle, pour les syndicats, c’est que les personnes qui se réunissent devant la préfecture « ne sont pas les mêmes chaque jour qui passe », selon Chantal Lefevre, qui se dit surprise par l’ampleur qu’a pris le mouvement dans les autres villes de France : « Hier on était à peu près 130. Si la motion de censure avait été votée, ça changeait tout pour nous, on ne serait pas là tous les soirs. On a vraiment une population différente tous les soirs qui vient sur ce trottoir, et c’est significatif, il y a un vrai ras-le-bol. »
Les syndicats sont « contre la casse »
Quelques dizaines de policiers ont été mobilisés pour l’occasion, y compris des CRS, qui n’ont pas échappé aux huées des manifestants. Ces derniers ont d’ailleurs été quelque peu déboussolés par le cortège, qui a emprunté un parcours aléatoire.
Plusieurs agents ont tenté d’anticiper les rues prises par les syndicalistes, en vain. Aucun heurt n’est à déclarer. La CGT se dit d’ailleurs « contre la casse » mais regrette le fait que « les gens ne savent plus comment se faire entendre autrement ».
Une soirée « Venez faire sa fête au 49.3 ! »
À coups de « 49.3, on n’en veut pas » et de « Macron démission », le cortège s’est dirigé vers l’Hôtel de Ville avant de faire un passage par la galerie couverte de Monoprix, une scène toujours aussi surprenante.
Certains magasins de la galerie ont d’ailleurs baissé leurs rideaux en prévision du passage des manifestants. Ce passage n’a pas manqué de rendre incrédules les passants ou Chartrains installés en terrasse, qui ont pour la plupart dégainé leurs téléphones afin d’immortaliser le moment. Finalement, la marche s’est terminée à 18 h 45, après un retour au point de départ.
L’intersyndicale remet le couvert ce mercredi 22 mars, 17 heures, devant la préfecture du département.
Cette dernière organise aussi une soirée de solidarité festive à partir de 19 heures le vendredi 24 mars à la salle des fêtes de Mainvilliers.
Cette soirée, qui mettra notamment en scène la Compagnie Jolie Môme, profitera aux caisses de grève. Elle est mise sur pied par la CGT, FSU et le syndicat Solidaires. Son slogan : « Venez faire sa fête au 49.3 ! ».
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