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Rapport de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes en 2023

Rapport de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes en 2023

Par Doha Khaoulani

Selon le rapport de l’UNESCO, l’année 2023 a été marquée par un nombre important de décès de journalistes lors de conflits armés, par rapport aux trois années précédentes. Une situation alarmante, avec un total de 27 meurtres en zones de conflits pendant le dernier trimestre de l’année.

Le journalisme, également appelé le quatrième pouvoir, reste un métier à la fois noble et risqué. En effet, la principale vocation d’un journaliste est de diffuser des informations fiables pour le public, tout en relevant de nombreux défis et mettant sa sécurité et sa vie en péril, surtout lorsqu’il s’agit de rapporter des événements liés aux guerres.

Dans cet environnement, durant cette ère des réseaux sociaux, le dangereux devoir d’informer en période de guerre est devenu indispensable. Le journaliste joue ainsi un rôle de médiateur objectif et impartial, tout en étant impacté par la révolution technologique qui lui permet de disposer d’un équipement électronique performant. Cependant, lors des conflits armés, les journalistes se retrouvent généralement dans des situations périlleuses.

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À cet égard, l’UNESCO indique qu’au Moyen-Orient, au moins 38 journalistes et professionnels des médias ont été tués en 2023 alors qu’ils exerçaient leurs fonctions dans des pays en proie à des tensions, contre 28 décès en 2022. Cette situation est principalement due au conflit israélo-palestinien en cours. De manière comparée, l’Afghanistan, l’Ukraine, le Cameroun et la Syrie ont enregistré au moins deux meurtres chacun, selon la même source.

Par conséquent, un grand nombre de journalistes ont fui ou cessé de travailler, entraînant la création de “zones de silence” dans de nombreux pays en conflit, souligne l’UNESCO. Cela se traduit par une pénurie alarmante d’informations pour le public, en raison des vagues d’attaques atroces.

Un autre défi pour les journalistes se manifeste dans la couverture des campagnes électorales, situation qui accroît leur risque d’être attaqués voire détenus. En outre, 759 attaques ont eu lieu dans 70 pays, de janvier 2019 à juin 2022, dont 5 meurtres. Une situation alarmante, marquant une hausse mondiale assez inquiétante.

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Ainsi, pour garantir la sécurité des journalistes et promouvoir la liberté d’expression, l’UNESCO élabore un plan d’action des Nations unies pour la sécurité des journalistes et la lutte contre l’impunité. Ce plan est le résultat d’un processus lancé en 2010 à la demande du Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) de l’UNESCO. Son rôle principal est de créer un environnement propice pour les professionnels des médias, aussi bien en période de conflit qu’en temps de paix, à travers la mise en place d’un mécanisme inter-institutions, la coopération avec les États membres, l’établissement de partenariats et l’organisation de campagnes de sensibilisation. En tant qu’agence, l’UNESCO remplit également la mission de condamnation des meurtres, de poursuites judiciaires, ainsi que l’élaboration de politiques et de lois favorables à la réduction des risques pour les journalistes.

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