Le volume de déchets dans le monde devrait augmenter de deux tiers d’ici 2050, passant de 2,3 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes au milieu du siècle. Cette croissance, en l’absence d’action, aura un impact massif sur la santé et les économies, alerte l’ONU.
Cette augmentation sera particulièrement marquée dans les pays où le traitement des déchets reste polluant, avec des conséquences néfastes telles que la pollution des sols et des émissions de gaz à effet de serre comme le méthane.
Le manque de collecte des déchets concerne particulièrement les pays à faibles revenus, où le taux de collecte est inférieur à 40%. Cela entraîne chaque année entre 400 000 et un million de décès liés à des maladies causées par une gestion inappropriée des déchets.
La combustion des déchets à ciel ouvert libère des polluants dans l’atmosphère et contribue aux émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement réchauffant.
Des opportunités
Si rien n’est fait, le coût direct et indirect des déchets dans le monde pourrait presque doubler pour atteindre 640 milliards de dollars annuels d’ici 2050. Il est donc urgent d’agir pour réduire de manière significative les déchets et investir dans l’économie circulaire.
La directrice du PNUE souligne le rôle crucial des acteurs publics et privés pour créer des sociétés plus durables en gérant de manière plus efficace les déchets.
Une meilleure gestion des déchets pourrait limiter leur coût annuel net à 270 milliards de dollars d’ici 2050. En adoptant une économie circulaire, les industries pourraient même générer un gain net de plus de 100 milliards de dollars annuels.
Malgré ces opportunités, le rapport souligne un manque de reconnaissance de l’urgence de la crise par les dirigeants politiques. Il est impératif d’agir pour éviter le pire scénario et transformer les déchets en ressources.
