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Qui est Irmgard Furchner ? La dactylographe complice de 10 500 meurtres par les nazis

Qui est Irmgard Furchner ?  La dactylographe complice de 10 500 meurtres par les nazis

Un tribunal a jugé qu’Irmgard Furchner était complice du meurtre de 10 500 personnes (Pool/AFP via Getty Images)

Irmgard Fürchner est la première femme à être jugée pour des crimes nazis depuis des décennies.

Furchner a travaillé comme secrétaire pour le commandant d’un nazi camp de concentration à l’adolescence. Un juge a statué qu’en dépit d’être une travailleuse civile, elle était au courant de ce qui se passait et était donc complice de 10 500 meurtres.

Le 20 décembre, elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis.

Mais que sait-on d’autre d’elle ?

Qui est Irmgard Furchner ?

Furchner était adolescente lorsqu’elle a été nommée dactylographe au camp de concentration de Stutthof dans lequel plus de dizaines de milliers, peut-être même jusqu’à 100 000 personnes ont été déportées.

Elle y a travaillé entre 1943 et 1945, une période de pointe lorsque l’Allemagne nazie et ses alliés ont établi plus de 44 000 camps et autres sites d’incarcération à travers l’Allemagne, y compris à Stutthof.

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Furchner a été reconnu coupable d’avoir aidé les responsables du camp à tuer systématiquement des milliers de détenus.

La plupart des décès survenus au camp provenaient des chambres à gaz, mais une épidémie de typhus et des décès dus à des injections mortelles par des médecins du camp ont ajouté au total.

Le procès d’Irmgard Furchner

Comme Furchner n’avait que 18 ans au moment de son implication, son procès a eu lieu devant un tribunal pour mineurs à Itzehoe.

Elle avait auparavant insisté sur le fait qu’elle ne voulait pas se présenter au tribunal en personne. écrit dans une lettre qu’elle boycotterait son procès car il était « dégradant » pour elle. Cela a été refusé car les procès criminels exigent la présence de l’accusé.

L’année dernière, quelques heures avant le début de son procès, Furchner avait tenté de s’échapper, quittant sa maison de retraite et tentant de fuir le métro Norderstedt Mitte, mais avait ensuite été capturée et arrêtée.

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Les attitudes envers la complicité dans les meurtres de ceux qui travaillaient dans les camps de concentration ont changé au cours des dernières décennies. C’était surtout depuis que l’affaire du gardien du camp de la mort nazi John Demjanjuk a créé un précédent, qui a été inculpé pour son implication dans un meurtre. Le tribunal a estimé que travailler dans un camp était en soi une preuve suffisante de complicité. L’accusation a entraîné de nouvelles poursuites en Allemagne depuis 2011, y compris celle de Furchner.

Après 40 jours de procès, Furchner a finalement craqué et a parlé de son implication en disant : “Je regrette d’avoir été à Stutthof à l’époque – c’est tout ce que je peux dire.”

Les avocats de la défense de Furchner ont tenté d’influencer la décision en arguant qu’elle n’était pas au courant de ce qui se passait. Mais cela a été repoussé par un survivant du camp dont le père a été abattu sur Stutthoff, qui a déclaré aux journalistes en dehors du procès qu'”elle est indirectement coupable, même si elle s’est juste assise dans le bureau et a mis son tampon sur le certificat de décès de mon père”.

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