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que s’est-il passé ce jour-là ? – Corriere.it

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2023-04-25 13:55:51

Revenons au 25 avril 1945 : qu’est-il arrivé à Mussolini ce jour-là ? Dans les escaliers de l’archevêché de Milan, il rencontra Sandro Pertini, qui dira plus tard de lui qu’il lui était apparu très émacié, pâle, méconnaissable, il n’était plus l’audacieux des photographies

C’était le 25 avril 1945. Deux protagonistes de l’histoire d’Italie, ennemis irréductibles, se croisaient sur les marches de l’archevêché de Milan. Ce qui est tombé était Benito Mussolini, désormais au terme de sa parabole politique et humaine. Il a monté les escaliers à la place Sandro Pertini, le leader socialiste qui en 1978 sera élu président de la République italienne : il rapportera plus tard que le Duce apparaît alors très amaigri, pâle, méconnaissable, il n’est plus l’audacieux des photographies. La fin du dictateur qui avait opprimé l’Italie pendant vingt ans était presque là. Mais comment en est-on arrivé là rencontre fugace?

Si pour les partisans le 25 avril était le jour de l’insurrection générale, à cette même date Benito Mussolini voyait s’évanouir l’illusion de jouer une dernière carte sur le plan politique. Une semaine plus tôt, le Duce avait quitté la Villa Feltrinelli à Gargnano (Brescia), sa résidence pendant la période de la République sociale italienne (RSI), pour s’installer à la préfecture de Milan. C’était un homme sur le bord. Tandis que les troupes anglo-américaines avancent dans la vallée du Pô, pressant les Allemands en retraite, son espoir résiduel est d’entamer des négociations avec les forces de la Résistance en s’appuyant sur la médiation de l’archevêque, le cardinal Ildefonso Schuster.

Dans l’après-midi du 25 avril, alors que les partisans prenaient possession de la ville après avoir proclamé la grève générale, une délégation fasciste, conduite par Mussolini, rencontre l’un des membres du Comité de libération nationale de la Haute-Italie (Clnai) à l’archevêché de Milan. Outre Schuster, sous les traits du propriétaire Mussolini, son sous-secrétaire Francesco Maria Barracu, les ministres de l’Intérieur Paolo Zerbino et de la Guerre Rodolfo Graziani étaient présents pour le RSI, tandis que du côté antifasciste le général Raffaele a participé à la réunion Cadorna (chef militaire de la Résistance), le chrétien-démocrate Achille Marazza, l’actionnaire Riccardo Lombardi, le libéral Giustino Arpesani.

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Il est vite devenu clair que il n’y avait pas de marge de négociation réelle, car la demande ultime de la CLNAI était la reddition sans condition. De plus, au cours de la discussion, la nouvelle a fait surface que les Allemands avaient à leur tour engagé des contacts clandestins avec les partisans, sans consulter les autorités du RSI : d’ailleurs, depuis des mois, le général Karl Wolff, chef des SS dans notre pays, négociait en Suisse avec les services secrets américains. Ils nous ont toujours traités comme des serviteurs et à la fin ils nous ont trahis ! s’écria Mussolini, en colère contre les nazis. Vous quittez alors la réunion en disant qu’il reviendrait dans l’heure avec une réponse. C’est alors, alors qu’il descendait l’escalier, qu’il se trouva face à Pertini, arrivé en retard à la réunion.

Le responsable du CSR était désorienté, il ne savait plus quoi faire. Il y avait l’hypothèse – défendue par le secrétaire du Parti Républicain Fasciste Alessandro Pavolini – de se réfugier chez les derniers loyalistes en Valteline, pour s’engager dans une bataille finale et tomber dans les combats. La perspective de se réfugier en Suisse était moins scénique et héroïque : même si les autorités bernoises avaient clairement fait savoir qu’elles ne voulaient pas accorder l’asile aux hiérarques fascistes, il aurait peut-être été possible d’entrer illégalement sur le territoire suisse. Vers huit heures du soir le 25 avril, Mussolini est parti pour Côme avec sa suite, dont sa maîtresse Clara Petacci et une escorte SS sous le commandement du sous-lieutenant Fritz Birzer. A sa sortie de la préfecture, sa dernière photo en direct a été prise.

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Dans la ville de Côme, la nuit du 25 au 26 avril a été caractérisée par l’incertitude la plus absolue. Qui a proposé de retourner à Milan, qui a voulu se réfugier à Côme. Les propositions d’atteindre la Valteline ou la Suisse sont restées debout. Mussolini le matin gauche pour Menaggio, sur la rive ouest du lac de Côme, où il a tenu une réunion avec les hiérarques en remorque. Puis il s’est rendu dans une caserne de la milice frontalière, un ancien hôtel de la localité de Grandola. Peut-être qu’il voulait essayer de traverser la frontière suisse, mais la région était en garnison par les partisans. Après tout, sa femme Rachele avait été rejetée, avec leurs enfants Romano et Anna Maria, à la frontière de Chiasso. Alors le dictateur retour à Menaggio.

Le 27 avril, le Duce rejoint une colonne anti-aérienne allemande se dirigeant vers le nord. Entre les localités de Musso et Dongo il le cortège a été bloqué par les partisans de la 52e brigade Garibaldi. Après une brève fusillade, les résistants, sous le commandement de Pier Bellini delle Stelle, se sont mis d’accord avec les nazis : ils les laisseraient passer, en échange de la livraison de tous les fascistes qui étaient avec eux. Sur la place de Dongo, le convoi est inspecté. Mussolini s’était caché dans un camionportant un manteau et un casque allemands, mais a été découvert par le garibaldien Giuseppe Negri et arrêté avec les autres Italiens.

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L’armistice signé par l’Italie de 1943 elle prévoyait la remise du dictateur aux Alliés, mais les partisans étaient d’un avis différent : un décret de la CLNAI avait instauré la peine de mort pour les principaux dirigeants du RSI. Lorsqu’il reçut la nouvelle duarrestation du duc le 27 avril au soir, le comité insurrectionnel de Milan, composé de Pertini, Leo Valiani (actionnaire), Emilio Sereni et Luigi Longo (communistes), charge Walter Audisio et Aldo Lampredi, partisans du PCI, d’aller s’emparer de Mussolini et l’exécuter. Le Duce passa la dernière nuit de sa vie avec Clara Petacci, qui avait été autorisée à le suivre. Ils dorment sous bonne garde à Bonzanigo, dans la commune de Tremezzina, chez une famille en laquelle les partisans ont confiance. Le lendemain, après des discussions animées avec les résistants locaux, Audisio et Lampredi arrivèrent ici. sur leexécution de Mussolini de nombreuses versions différentes ont circulé, mais les rapports les plus accrédités selon lesquels le dictateur et son amant ont été tués par des coups de mitrailleuse à Giulino di Mezzegra, à côté de la porte de la Villa Belmonte, à 16h10 le 28 avril 1945.

24 avril 2023 (changement 25 avril 2023 | 10h17)



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