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Psittacose : la fièvre du perroquet, une maladie sous surveillance

Psittacose : la fièvre du perroquet, une maladie sous surveillance

Cela commence comme “psychose”, cela finit comme “psychose”, mais est-ce là que la psittacose nous mène ? Quasi inconnue du grand public il y a quelques jours encore, la psittacose, ou fièvre du perroquet, suscite une inquiétude croissante. En particulier dans le nord de l’Europe, où cette maladie, véhiculée par les oiseaux sauvages et domestiques, a fait cinq morts ces derniers mois. De quoi pousser l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 5 mars dernier à alerter sur la progression de cette maladie sur le continent.

Comment la psittacose se transmet-elle ? Comment l’homme peut-il la contracter ? 20 minutes vous explique ce que l’on sait de cette fièvre du perroquet.

Qu’est-ce que la psittacose et quels sont les mécanismes de contamination humaine ?

“La psittacose est une zoonose [une maladie infectieuse passée de l’animal à l’homme] due à la bactérie Chlamydophila psittaci, transmissible à l’être humain, indique l’OMS. Les infections humaines touchent généralement les personnes qui travaillent avec des oiseaux de compagnie, les travailleurs du secteur avicole, les vétérinaires, les propriétaires d’oiseaux de compagnie et les jardiniers dans les zones où C. psittaci est à l’origine d’une épizootie dans la population d’oiseaux autochtones”.

À ce jour, la fièvre du perroquet touche “plus de 450 espèces d’oiseaux et a également été trouvée dans diverses espèces de mammifères, notamment des chiens, des chats, des chevaux, des grands et des petits ruminants, des porcs et des reptiles, détaille l’OMS. Cependant, ce sont le plus souvent les oiseaux, en particulier les oiseaux de compagnie (psittacidés, pinsons, canaris et pigeons), qui transmettent la psittacose à l’être humain”, d’où son nom.

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“En France, les canards, les pigeons et les psittacidés (perruches, perroquets) sont les principales sources de contamination humaine par C. psittaci”, précise l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS).

La contamination humaine par l’animal “survient principalement par inhalation de particules en suspension dans l’air provenant de sécrétions respiratoires, de matières fécales séchées ou de poussière de plumes” de l’animal, poursuit l’OMS. Un individu peut ainsi être infecté sans avoir été en contact direct avec des oiseaux. “Parmi les autres sources d’exposition, citons la manipulation de plumes et de tissus d’oiseaux infectés, les contacts bouche à bec ou la morsure d’un oiseau infecté, ajoute le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCTSS).

Rien n’indique que la bactérie se propage par la préparation ou la consommation de la volaille”, rassure-t-il. En revanche, “la maladie est rarement transmise de personne à personne. Cela peut se produire quand une personne est exposée à des gouttelettes aérosolisées provenant d’un sujet infecté dont la maladie est au stade aigu et qui présente une toux paroxystique (soudaine et très forte)”.

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Quels sont les signes de la maladie et comment se soigne-t-elle ?

“En général, la psittacose est une maladie bénigne qui se manifeste par de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et une toux sèche”, expose l’OMS. Une infection “dont la sévérité varie, allant d’une maladie pseudo-grippale bénigne à une pneumonie aiguë, complète l’INRS. En général, les symptômes apparaissent de quatre à quinze jours après l’exposition. La psittacose est d’abord une maladie pulmonaire, mais d’autres organes peuvent aussi être atteints (foie, cerveau, etc.). L’évolution de la psittacose est variable”.

Pour poser le diagnostic, “le médecin doit savoir que le sujet a été exposé à des oiseaux infectés par Chlamydia psittaci, souligne le CCHST. On peut identifier la bactérie et reconnaître les signes d’infection au moyen de tests en laboratoire”.

En général, “un traitement antibiotique rapide est efficace et permet d’éviter des complications telles que la pneumonie”, rassure l’OMS, qui précise qu’avec “un traitement antibiotique approprié, la psittacose entraîne rarement la mort (moins de 1 cas sur 100)”. Toutefois, “si la maladie répond bien aux tétracyclines, elle est résistante à la pénicilline. Et dans les cas bénins, la fièvre persiste parfois pendant trois semaines ou plus”, informe le CCHST.

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Pourquoi cette fièvre du perroquet inquiète-t-elle l’OMS ? Et faut-il craindre une contagion ?

Parce qu’elle progresse dans le nord du continent européen. “En février 2024, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède ont signalé, via le Système d’alerte précoce et de réaction (SAPR) de l’Union européenne, une augmentation du nombre de cas de psittacose observée en 2023 et au début de 2024 et particulièrement marquée depuis novembre décembre 2023, rapporte l’OMS. Cinq décès ont également été notifiés”.

Pour l’heure, les pays touchés par la fièvre du perroquet ont lancé “des enquêtes épidémiologiques pour repérer les expositions potentielles et les foyers épidémiques”, explique l’OMS. Pour autant, pas question de basculer dans la psychose et la crainte d’une contagion semblable à la pandémie de Covid-19. Si elle appelle à la vigilance, “l’Organisation mondiale de la Santé, qui reste attentive à la situation, estime que le risque que représente cet événement est faible”.

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2024-03-12 21:26:00

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