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Propositions pour lutter contre le trafic de drogue et l’insécurité à Nîmes

Propositions pour lutter contre le trafic de drogue et l’insécurité à Nîmes

Après la mort d’un enfant et d’un jeune homme de 18 ans en trois jours, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Nîmes, où il a annoncé “trois propositions concrètes” pour lutter contre le trafic de drogue et l’insécurité.

L’heure est aux annonces. Après la mort lundi à Nîmes d’un enfant de 10 ans, victime collatérale d’une fusillade sur fond de trafic de drogue, et celle d’un jeune homme de 18 ans tué par balle dans le quartier de Pissevin, Gérald Darmanin s’est rendu sur place ce vendredi. Après s’être entretenu avec les élus locaux, le ministre de l’Intérieur a présenté “trois propositions concrètes” pour lutter contre le trafic de drogue et l’insécurité.

Une soixantaine de CRS à demeure

Une unité de quelque soixante CRS va être déployée “à demeure dans le département du Gard pour pilonner les points de deal”, “jusqu’au moins la fin de l’année”, comme c’est le cas à Marseille. Gérald Darmanin avait déjà envoyé une partie des membres de la CRS 8, unité spécialisée dans les violences urbaines, à Pissevin mardi. Le ministre a également annoncé que le Raid serait bientôt sur place.

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Quinze officiers de police judiciaire de la centrale de Paris vont par ailleurs aider leurs collègues nîmois à lutter contre le trafic de drogue, a-t-il annoncé.

Enfin, “le blanchiment de l’argent de la drogue est un point noir de notre organisation”, a reconnu Gérald Darmanin. C’est pourquoi un Groupe interministériel de recherche de la police et de la gendarmerie va être créé à Nîmes pour enquêter à ce sujet.

Réouverture d’un commissariat

De plus, le ministre de l’Intérieur s’est déclaré ouvert à la demande du maire de Nîmes de rouvrir un commissariat dans ce quartier de Pissevin où ont eu lieu ces deux homicides cette semaine. “J’ai chargé monsieur le préfet d’ici un mois de trouver les moyens d’implanter ce commissariat de police municipale et nationale dans ce quartier”, a précisé le ministre, affirmant que les effectifs policiers ont progressé de 40% depuis cinq ans dans la Préfecture du Gard. “Avec tous ces moyens extrêmement importants, Nîmes sera, à proportion de ses habitants, la ville où il y aura le plus de services enquêteurs en France”, a conclu le ministre, ajoutant qu’il reviendrait en octobre pour faire le point.

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Mais quand les policiers interviennent, c’est “pour parer au plus pressé”, a convenu Gérald Darmanin, expliquant que “l’insécurité et le trafic de drogue ont beaucoup d’autres réponses que le ministère de l’Intérieur” : “Il est évident qu’il y a un sujet d’urbanisme, (…) un sujet de logement, d’habitat dégradé, qui fait naître aussi des marchands de sommeil, des gens qui planquent de l’argent et qui planquent de la drogue en échange de la misère des habitants”.

“La mixité sociale est une des réponses”

“C’est comme ça que ça se passe très concrètement”, a insisté le ministre : “Il y a évidemment une concentration de population qui connaît les difficultés, et la mixité sociale est une des réponses pour lutter contre l’insécurité”.

Gérald Darmanin a de même précisé comprendre “la détresse” de la population du quartier de Pissevin, où il a présenté ses condoléances aux parents du petit Fayed en fin de matinée : les habitants “ont raison d’être en colère et de vouloir une réponse ferme. Ils l’auront pour que ce soient les trafiquants qui fuient et non pas eux”, car “c’est bien le trafic de drogue qui a causé la mort de cet enfant”.

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Précisant que le quartier de Pissevin a connu 11 tentatives d’assassinat depuis le début de l’année, le ministre a une nouvelle fois rappelé la responsabilité des consommateurs : “Quiconque consomme de la drogue finance des réseaux criminels extrêmement violents qui tuent, notamment des enfants, et qui financent le terrorisme, le proxénétisme, l’exploitation des êtres humains”.

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