Par Julien Munoz
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Dans quelques semaines, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique doit présenter en Conseil des ministres un projet de loi relatif à la souveraineté énergétique.
Dans un entretien accordé à nos confrères de La Tribune ce dimanche 7 janvier 2024la ministre détaille les grands axes d’un texte dont l’objectif est de sortir la France de sa dépendance aux énergies fossiles et de fixer de nouveaux objectifs de déploiement des moyens de production décarbonés (nucléaires et renouvelables).
Objectif 14 EPR… au moins
Le nucléaire y aura la part belle, rompant ainsi avec le credo voté à la fin des années 2010 qui prévoyait une réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique à horizons courts (2025puis 2035).
Le projet de loi actera la volonté d’engager huit réacteurs EPR en plus des six déjà annoncés, sans pour autant fixer d’objectif précis sur la part des renouvelables d’ici à 2030. Et la ministre d’estimer qu’aller au-delà de ces quatorze EPR sera un bon sujet de débats au Parlement.
« Le plus gros projet industriel des cinquante dernières années »
De fait, les difficultés rencontrées sur une décennie sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) ne semblent pas être perçues comme un frein à la relance de la filière.
Il s’agit probablement du plus gros projet industriel de ces cinquante dernières années. Mais nous pouvons compter sur l’une des meilleures filières au monde. Depuis plusieurs années, nous travaillons à renforcer l’excellence industrielle de nos PME et ETI et développons des formations pour recruter 100 000 personnes d’ici dix ans. Tout cela sera essentiel.
Sur le renouvelable, Emmanuel Macron avait annoncé les grandes lignes d’une accélération autour du développement de l‘éolien et des appels offres commerciaux hydroliens dans la future programmation pluriannuelle de l’énergie.
Le gouvernement lancera un énorme appel d’offres en 2025 pour l’installation de parcs éoliens en mer dans le but de produire 10 gigawatts en 2035.
La fusion ASN-IRSN de retour
Un texte de loi organisant la fusion de l’ASNle « gendarme du nucléaire », et de son bras technique, l’IRSNdoit être étudié au Sénat début févrieraprès avoir été retoqué l’an passé. Son principe avait nourri une levée de boucliers de la part des élus et de nombreuses associations dans le département.
Aujourd’hui, lorsque l’ASN et l’IRSN sont confrontés à un problème nouveau, comme de la corrosion sur une tuyauterie, ils doivent négocier un protocole pour se mettre d’accord sur la manière de traiter le sujet. Les regrouper en une seule entité apportera de la fluidité sans changer nos exigences de sûreté.
La relance du nucléaire passe aussi par l’export. EDFallié à Framatome, Bouygues et GE Steam Power, a candidaté en fin d’année pour la construction d’un réacteur en République Tchèque.
D’autres discussions sont par ailleurs engagées, à des stades plus ou moins avancés : Pologne, Finlande, Suède, Pays-Bas, Slovaquie, Slovénie et Italie. « J’ai confiance en les capacités d’export d’EDF, conclut Agnès Pannier-Runacher. Rappelons en tout cas qu’on ne sait pas construire un réacteur en L’Europe sans la filière tricolore. »
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