AA / Istanbul / Gözde Bayar
La Turquie a respecté toutes les promesses qu’elle a faites à l’UE, mais cette dernière n’a respecté aucune – ou presque – de celles qu’elle a faites à Ankara, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dimanche.
“S’ils reviennent sur leurs injustices, en particulier celles liées à l’imposition de visas, qu’ils utilisent comme une sanction voilée à notre encontre, ce sont leurs propres erreurs qu’ils corrigeront”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan, en référence à une promesse faite dans le cadre de l’accord sur les migrants de 2016, visant à supprimer l’obligation de visa pour les ressortissants turcs visitant les pays de l’UE.
“S’ils ne le font pas, ils perdront complètement le droit d’attendre quoi que ce soit de nous sur le plan politique, social, économique ou militaire”, a averti Erdogan lors d’un discours marquant le début de la nouvelle année législative du Parlement.
Bien que les dirigeants de l’UE aient changé au fil des ans, il n’y a pas eu de changement dans “l’attitude biaisée de l’UE envers la Turquie, qui est injuste et incompatible avec le principe de pacta sunt servanda”, c’est-à-dire que les accords doivent être respectés, a ajouté le président turc.
“La Turquie n’a rien à attendre de l’UE, qui nous fait attendre à sa porte depuis 60 ans”, a-t-il déclaré.
La Turquie a soumis sa demande d’adhésion à l’UE en 1987 et les négociations d’adhésion ont commencé en 2005.
Au cours des années qui ont suivi, les négociations ont été essentiellement bloquées en raison des blocages politiques de certains membres de l’UE, pour des raisons qui, selon Ankara, n’ont rien à voir avec son éligibilité à rejoindre l’UE.
*Traduit de l’anglais par Mourad Belhaj
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