M. Bensaid a souligné dans un discours lu en son nom lors de la cérémonie d’ouverture du 12ème Festival Samaâ Marrakech pour les Rencontres et Musiques Soufies que ces défis nécessitent des efforts continus dans les domaines de la restauration, de l’aménagement et de la valorisation des monuments et bâtiments historiques afin qu’ils puissent résister à l’impact des facteurs interférents, humains et naturels.
Dans ce contexte, il a noté que ces villes historiques ont préservé une partie importante des caractéristiques du patrimoine marocain authentique, que ce soit dans les domaines de l’architecture et de la conception urbaine ou dans les différents domaines socioéconomiques et culturels, et continuent d’exercer leurs fonctions de manière efficace.
« En dépit des changements sociaux rapides que le Royaume a connus, le tissu urbain ancien reste dynamique et contribue à organiser le rythme des activités quotidiennes de la population, car il constitue un levier essentiel du développement durable à travers le tourisme culturel », a-t-il souligné.
M. Bensaid a également mentionné de nombreux projets réalisés par le secteur culturel dans la ville de Marrakech, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui concernent plusieurs monuments historiques tels que le Palais Badii, le Palais Bahia, les Tombeaux Saadiens, la Qoubba almoravide, les tours Ksadriah et les remparts. Il a également évoqué le suivi des différentes opérations réalisées par les différents départements et intervenants dans les domaines des bâtiments endommagés situés à l’intérieur de l’ancienne médina, afin d’éviter de porter atteinte aux bâtiments ayant un caractère archéologique et patrimonial ou une architecture traditionnelle.
De son côté, Abdelilah Benarafa, directeur général adjoint de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), a souligné que la cité ocre dispose d’un riche patrimoine culturel et civilisationnel qui nécessite une réflexion sur la manière de développer ce grand héritage culturel.
Tout en notant que la cité ocre sera l’année prochaine la capitale de la culture dans le monde islamique, il a souligné que cet événement constituerait une belle occasion de mettre en valeur cette capitale impériale, dont les dynasties successives qui y ont régné ont laissé des empreintes visibles, ainsi que de mettre en évidence l’héritage spirituel que recèle cette ville au rayonnement touristique international.
Ce festival, qui intervient après le séisme d’Al Haouz, revêt une grande importance pour réfléchir sur l’ancienne médina, son présent et son avenir, a-t-il ajouté.
Jaafer Kansoussi, président de l’Association Al-Muniya Marrakech pour la revivification du patrimoine du Maroc et sa préservation, a quant à lui souligné que ce festival vise à mettre en valeur l’identité et les traditions culturelles et spirituelles du Royaume, à répondre à un besoin de spiritualité et à révéler les sagesses et les enseignements des grands maîtres soufis à travers l’Histoire.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et organisée par l’Association Al-Muniya Marrakech pour la revivification du patrimoine du Maroc et sa préservation, la 12ème édition du Festival Samaâ Marrakech pour les Rencontres et Musiques Soufies vise à célébrer le Samaâ soufi en tant que patrimoine culturel, spirituel et artistique universel.
Les conférences, la musique spirituelle et les concerts de musique maroco-andalouse figurent au programme de cet événement organisé en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, dans un esprit de convivialité qui met en valeur les voies de l’ouverture, du juste milieu et de l’amour, caractéristiques intrinsèques de la culture marocaine.
