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Présence du virus de l’hépatite E dans le foie de porc et les produits dérivés : une étude révèle les résultats au Québec.

Présence du virus de l’hépatite E dans le foie de porc et les produits dérivés : une étude révèle les résultats au Québec.

La première étude en son genre menée au Québec a détecté des traces de la présence du virus de l’hépatite E dans du foie de porc et dans certains produits qui en contiennent.

Les chercheurs de l’Université Laval ont ainsi retrouvé l’ARN du virus de l’hépatite E dans des foies de porc crus et dans près du tiers des pâtés de foie et des pâtés de campagne testés lors de l’étude.

«On se doutait que le virus circulait au niveau de ces animaux-là, donc au niveau surtout du porc qui est un des réservoirs de ce virus, mais on voulait confirmer vraiment si c’était la même chose que ce qui se passait ailleurs (dans le monde)», a expliqué la responsable de l’étude, Julie Jean, qui est professeure au département des sciences des aliments et chercheuse à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.

«On voulait avoir une meilleure image de ce qui se passait (au Québec). Donc, on n’a pas été totalement étonnés de retrouver l’ARN du virus

Les chercheurs ont acheté, à l’été 2022 et dans des épiceries du Québec, 83 pâtés dans lesquels le foie de porc figurait parmi les trois ingrédients principaux. Ils ont aussi obtenu 79 échantillons de foie de porc cru provenant d’abattoirs de différentes régions du Québec.

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Vingt-neuf pour cent des pâtés et 4 % des échantillons de foie de porc cru contenaient l’ARN du virus. L’écart est possiblement attribuable au fait que les fabricants mélangent plusieurs foies de porc pour confectionner un pâté.

Les chercheurs ne savent pas pour le moment si l’ARN provient de virus actifs ou s’il est libéré par des virus détruits lors du traitement thermique utilisé pour préparer les pâtés.

«On n’a pas de méthode assez fiable à l’heure actuelle pour être en mesure de vraiment déterminer si le virus infectieux est à l’intérieur du produit, a confié Mme Jean. Quand on détecte l’ARN, on se doute très bien que le virus était là à un moment donné, mais ça ne nous garantit pas (…) que le virus peut vraiment donner des maladies

Les prochains travaux de Mme Jean et de son équipe examineront d’ailleurs si les procédés de préparation des pâtés et si la cuisson du foie de porc suffisent à rendre le virus inoffensif si jamais il est présent.

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Moins connue du public que ses cousines A, B, C et D, l’hépatite E est une inflammation du foie provoquée par le VHE, peut-on lire sur le site de l’Organisation mondiale de la santé. Le virus est transmis par voie fécale-orale, principalement par l’intermédiaire de l’eau contaminée. Environ 20 millions de personnes seraient infectées par le VHE chaque année, principalement en Asie de l’Est et en Asie du Sud.

Les symptômes de l’hépatite E ― comme une fièvre, un jaunissement de la peau, une diminution de l’appétit et des vomissements ― peuvent être impossibles à distinguer de ceux qui accompagnent d’autres hépatites.

Aucune éclosion d’hépatite E attribuable à la consommation d’aliments contenant du porc infecté par ce virus n’a encore été signalée au Québec. Ces aliments semblent donc poser peu de risques pour les individus en santé.

Dans de rares cas, prévient toutefois l’OMS, l’hépatite E aiguë peut être sévère et évoluer vers une forme potentiellement mortelle de la maladie.

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Les femmes enceintes atteintes d’une hépatite E, notamment au cours du deuxième et du troisième trimestres, courent un risque accru d’insuffisance hépatique aiguë, de perte du fœtus et de décès, dit l’agence onusienne de la santé, qui précise que jusqu’à «20 à 25 % des femmes enceintes peuvent mourir si elles contractent une hépatite E au cours du troisième trimestre».

Compte tenu des connaissances actuelles, la consommation de ces produits représente donc peut-être un risque inutile pour certains, a prévenu Mme Jean.

«Ça reste un risque potentiel et qui est à mieux évaluer afin de s’assurer que des femmes enceintes qui souhaitent consommer ces produits-là ne se retrouvent pas dans une situation qui peut entraîner des complications assez graves», a-t-elle dit en conclusion.

L’étude a été publiée par la revue Frontiers in Sustainable Food Systems.

Jean-Benoit Legault, La Presse Canadienne

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