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Poursuivi pour viol après une soirée étudiante à Grenoble, le jeune médecin est finalement acquitté

Poursuivi pour viol après une soirée étudiante à Grenoble, le jeune médecin est finalement acquitté

Nous sommes près de huit ans après les faits. À la barre de la cour criminelle de l’Isère, la plaignante se présente ce lundi 29 avril 2024 comme remplaçante en médecine générale dans le Sud-Ouest. L’accusé, comme neurologue dans le Nord-Est. À l’époque, ils étaient tous les deux étudiants en médecine à Grenoble, elle âgée de 22 ans, lui de 21 ans, tous les deux de la même bande de carabins.

Cette nuit du 13 au 14 mai 2016, ils revenaient d’un gala. Les deux avaient beaucoup bu, chacun de leur côté. Alors aux alentours de 4 heures du matin, le jeune homme a proposé à la jeune femme de l’héberger pour la fin de la nuit, afin de lui éviter un trop long trajet retour. L’étudiante a accepté, ils ont marché quelques minutes, puis sont rentrés chez lui. « Pour moi, il n’y avait aucune ambiguïté », l’attention était amicale, raconte-t-elle à la cour.

L’étudiant lui laisse alors le choix : dormir dans le canapé, ou avec lui dans son lit. « Elle m’a répondu qu’elle préférait dormir avec moi et m’a demandé si ça ne me dérangeait pas si elle se mettait en sous-vêtements. » « Je portais une robe de soirée qui était fragile, je ne voulais pas l’abîmer en dormant avec »répond la jeune femme. Ils grimpent tous les deux sur la mezzanine, la lumière est éteinte.

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« Un câlin »

En caleçon, l’étudiant lui propose « de tenter quelque chose ». L’étudiante refuse. Et d’ailleurs, il n’y avait jusque-là pas eu d’attirance l’un envers l’autre. Ils se couchent, le garçon propose un câlin, que l’étudiante accepte cette fois. « Je ne voulais pas qu’il ait l’impression d’être repoussé, que cela crée un malaise dans notre relation », explique-t-elle. Elle lui redit aussi qu’elle ne veut pas aller plus loin.

« Je ne comprenais pas, s’excuse le jeune homme. Nous étions dans mon lit, l’un contre l’autre. » Alors, « j’essaie de comprendre ce qui se passe, je pense être dans les préliminaires de notre relation, je commence à la caresser doucement sur le ventre, je descends ma main ». Jusqu’à une pénétration digitale. « Ce n’était pas quelque chose de brutal », assure-t-il.

À ce moment, l’étudiante, qui s’était en fait endormie, se réveille. « Qu’est-ce que tu fous ? », lui lance-t-elle alors. « Je lui ai demandé de s’arrêter et il s’est arrêté immédiatement », reconnaît-elle à la barre. Le lendemain, il lui envoie un SMS : « Je suis désolé d’avoir été lourd et insistant ». Réponse de l’étudiante : « C’est pas grave ».

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Une plainte pour viol deux ans plus tard

Deux ans passent, la vague Metoo a commencé à emporter la société. Lors d’une soirée, tout remonte à la surface chez la jeune femme alors en sixième année de médecine : cette nuit de mai 2016, mais aussi une autre agression sexuelle, plus ancienne.

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Un mois plus tard, elle provoque un échange avec l’étudiant qu’elle accuse publiquement de viol. Elle lui demande de s’éloigner d’elle, de quitter leur groupe d’amis, ce qu’il ne respectera pas, selon elle. Elle déposera plainte en octobre 2018.

Près de huit ans ont passé. Devant la cour criminelle de l’Isère, cinq ans de détention criminelle avec sursis ont été requis contre l’ancien étudiant. La cour l’a finalement acquitté.

2024-04-30 18:46:35
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