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Pourquoi le président démocrate de 81 ans ou son prédécesseur républicain de 77 ans ne seraient-ils pas sur les bulletins le 5 novembre: Analyse des risques pour Joe Biden et Donald Trump en 2024

Pourquoi le président démocrate de 81 ans ou son prédécesseur républicain de 77 ans ne seraient-ils pas sur les bulletins le 5 novembre: Analyse des risques pour Joe Biden et Donald Trump en 2024

Pourquoi le président démocrate âgé de 81 ans ou son prédécesseur républicain âgé de 77 ans ne seraient-ils pas sur les bulletins le 5 novembre?

Que Joe Biden ou Donald Trump l’emporte en 2024, l’un comme l’autre serait alors le président américain le plus âgé à prêter serment. Si aucun des deux hommes n’a fait état de graves pathologies, le risque de mortalité ou d’accident de santé sérieux augmente avec les années. Et un retrait volontaire? “C’est une élucubration incroyablement ridicule”, assène Rachel Bitecofer, stratège démocrate. Joe Biden répète régulièrement qu’il est le candidat le mieux qualifié, en dépit des sondages qui montrent que son âge rebute les électeurs. “Qu’est-ce que vous êtes censé dire? +Oh, il va bien. Il va faire un triathlon demain?+ Enfin bon. Il a 81 ans”, lance Adam Smith, un élu démocrate influent. “Personne de notable ne s’est présenté contre lui, donc on en est là”, poursuit-il. Quant à Donald Trump, il encourt des dizaines d’années de prison dans plusieurs affaires pénales. Mais le républicain ne montre pour l’instant aucune volonté de céder la place, malgré la menace d’une éventuelle condamnation avant l’élection.

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Si Joe Biden ou Donald Trump sortaient de la course avant la fin des primaires, le dernier mot reviendrait aux délégués des deux conventions, soit “8.567 personnes dont vous n’avez jamais entendu parler”, aux profils très variés, explique Elaine Kamarck, chercheuse au Brookings Institute, dans une récente note. Un scénario à peu près comparable s’était présenté pour les démocrates le 31 mars 1968, quand le président Lyndon B. Johnson avait publiquement annoncé qu’il ne briguerait pas de second mandat, en pleine guerre du Vietnam. Mais depuis, les conventions – celle des républicains aura lieu du 15 au 18 juillet, celle des démocrates du 19 au 22 août – ont toujours été des affaires bien balisées, dont le résultat est connu à l’avance, déterminé par les primaires qui ont précédé dans chaque Etat. En cas de retrait de Joe Biden ou de Donald Trump avant l’été, ce “serait le genre de conventions où tous les coups sont permis” pour le parti concerné, prédit Elaine Kamarck. Et s’il arrive malheur au candidat désigné entre la convention et l’élection? C’est alors le “comité national” de chaque parti qui, dans une session extraordinaire, désignerait le ou la candidate.

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Côté républicain, le parti est en train d’être remanié et Donald Trump a suggéré de placer sa belle-fille Lara au sein de son état-major, ce qui donnerait au camp Trump un poids énorme dans le choix d’un éventuel remplaçant. C’est la question la plus ouverte. Aucune règle ne prévoit que le colistier ou la colistière remplace automatiquement le candidat en titre. Joe Biden a déjà désigné la vice-présidente Kamala Harris pour faire campagne avec lui, mais Donald Trump, lui, n’a pas encore officialisé son choix. Côté démocrate, Kamala Harris, première femme et première Afro-américaine à ce poste, pourrait être concurrencée par la jeune garde, notamment certains gouverneurs en vue: Gavin Newsom (Californie), Gretchen Whitmer (Michigan), Josh Shapiro (Pennsylvanie). Côté républicain, “le panel est moins grand”, explique Hans Noel, professeur de sciences politiques à l’université de Georgetown, parce que la course aux primaires, largement dominée par Donald Trump, a fait des dégâts. Il évoque les attaques très virulentes de l’ancien président contre le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui a déjà abandonné, ou l’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, haïe par de nombreux trumpistes, qui s’accroche encore. Reste enfin un dernier scénario: l’émergence d’un candidat indépendant. Mais jusqu’ici, aucun candidat sans étiquette, même relativement populaire, n’a réellement présenté de danger pour le système à deux partis. En 1992, l’homme d’affaires texan Ross Perot, candidat indépendant, avait par exemple recueilli 19% du vote populaire mais n’avait pu remporter aucune des voix qui comptent réellement: celles des 538 grands électeurs qui, Etat par Etat, déterminent l’issue du scrutin.

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