Après deux semaines d’intense polémique à la suite de la chronique décriée de l’humoriste Guillaume Meurice sur Benyamin Netanyahou, (il a qualifié le Premier ministre israélien de « nazi sans prépuce »), sa complice Charline Vanhoenacker s’absente des ondes ce week-end de façon totalement imprévue.
« J’ai été mise au repos par le médecin », confirme au Parisien l’animatrice, sans plus de commentaire. Mais c’est bien l’ampleur de la controverse qui est à l’origine de ce soudain coup de fatigue. « Depuis l’émergence de la polémique il y a 18 jours, Charline est au cœur de multiples pressions, souffle un de ses proches. Son médecin lui a donc intimé de se mettre au repos quelques jours. Elle a reçu le soutien de la direction et sera de retour dès que possible ».
Des menaces de mort reçues après le tollé
Cette absence survient alors que Charline et son équipe viennent juste de prendre une semaine de pause lors des vacances de la Toussaint. Des congés agités puisque la derrière chronique de Guillaume Meurice avant de partir a provoqué un tollé national, qui a fait réagir jusqu’au président du Sénat, Gérard Larcher.
Guillaume Meurice et Charline Vanhoenacker ont reçu des menaces de mort, ce qui a poussé Inter à organiser à huis clos l’émission traditionnellement proposée en public. Des mesures de sécurité qui venaient d’être reconduites pour une semaine supplémentaire.
Alertée en milieu de semaine de la probable absence de sa présentatrice, la direction de la station a réfléchi à maintenir l’émission sans elle mais, vu le contexte, elle y a renoncé, commandant un best of en urgence. Samedi, à 19 heures, son numéro de « Bistroscopie » avec Jacques Attali, datant de septembre, sera rediffusé. Le lendemain, à partir de 18 heures, les auditeurs de la radio publique entendront donc une compilation des deux premiers mois du « Grand dimanche soir », à la place de l’émission traditionnellement proposée en direct.
La semaine avait pourtant bien commencé
Après des explications et des déclarations d’apaisement sur les ondes dimanche dernier, la semaine avait bien commencé pour Charline et sa bande. Les audiences publiées ce jeudi par Médiamétrie ont confirmé une rapide installation de l’émission qui a déjà gagné 120 000 fidèles (pour un total de 675 000) par rapport à l’émission qui occupait la case l’année dernière.
Le soir même, Adèle Van Reeth, la directrice de la station, apportait son soutien à son chroniqueur ayant des menaces de mort. « On ne vire pas un humoriste pour une mauvaise blague faite à un mauvais moment. Ce serait délétère. Qu’est-ce que défendre la liberté d’expression si, à la minute même où des propos nous choquent, nous choisissons de nous débarrasser de la personne les ayant tenus ? La liberté d’expression n’est pas un mot creux ! C’est dans ces moments-là qu’elle est mise à l’épreuve. », a-t-elle déclaré dans une interview au Parisien.
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