Deux tweets publiés par l’ambassadrice d’Israël en Belgique ont suscité la polémique mercredi. Idit Rosenzweig-Abu a critiqué sur le réseau social un montage réalisé par le journal De Morgen avec des photos d’otages israéliens libérés et de prisonniers palestiniens, alors que la trêve se poursuit dans la Bande de Gaza. Le quotidien néerlandophone titrait : “Israélien ou Palestinien, c’est toujours le père ou l’enfant de quelqu’un“.
L’ambassadrice a réagi vivement en déclarant : “Je n’ai qu’une chose à dire : Marc Dutroux était aussi l’enfant de quelqu’un. Cela ne veut pas dire que c’est ok de le comparer à ses victimes.” Ce message a suscité de vives critiques au sein même de la majorité fédérale. Pour le vice-président de l’Open Vld, Jasper Pillen, l’ambassadrice “ne peut pas rester en fonction après ce genre de déclarations choquantes et de comparaisons blessantes. Dégoutant“.
“Jusqu’où la haine peut mener : l’ambassadrice d’Israël en Belgique compare les mineurs palestiniens enfermés dans les prisons israéliennes avec un tueur en série“, a renchéri le chef de groupe Vooruit à la Chambre, Joris Vandenbroucke. Pour le député Ecolo Simon Moutquin, “les propos de l’ambassadrice d’Israël sont extrêmement graves. J’appelle le gouvernement belge à la convoquer pour ces propos mais également sa position en dehors du droit international. Refusons la hiérarchie dans la souffrance, et travaillons à une paix juste et durable.”
Idit Rosenzweig-Abu a depuis supprimé le tweet, “parce que je ne veux pas manquer de respect aux victimes de Dutroux“. “Mais l’essentiel demeure“, a-t-elle ajouté, en remplaçant le nom de Marc Dutroux par celui du terroriste Salah Abdeslam. “Quelle rectification!“, a ironisé Joris Vandenbroucke.