Nouvelles Du Monde

Poisson d’avril: six techniques pour éviter de se faire avoir par une fausse nouvelle

Poisson d’avril: six techniques pour éviter de se faire avoir par une fausse nouvelle

Avec la montée de l’intelligence artificielle, il devient de plus en plus facile de générer du faux contenu, autant pour rigoler dans le cadre de la journée du poisson d’avril que pour tromper un public dans un dessein plus sombre.

Voici six conseils à appliquer au quotidien sur la toile pour distinguer le vrai du faux et éviter de tomber dans le panneau de la désinformation, selon un expert en cybersécurité interrogé par le média américain National Public Radio (NPR).

1-Minute papillon!

D’emblée, Sam Gregory, directeur général de l’organisation à but non lucratif WITNESS qui offre des formations contre l’intelligence artificielle (IA) trompeuse, a recommandé aux internautes de ralentir le rythme sur les réseaux sociaux, où l’information peut être repartagée en l’espace de quelques secondes.

«Vous n’êtes pas obligé de parcourir tout ça si rapidement, vous pouvez prendre un peu de temps – juste quelques secondes supplémentaires – pour examiner ces publications» en s’arrêtant sur ce qui semble «trop beau pour être vrai, trop fou pour être crédible, ou qui provoque la colère», a-t-il indiqué.

Par exemple, si vous rencontrez une image générée par IA, «il ne faut pas voir que l’image. Vous devez regarder où elle a été publiée, lire les commentaires, la légende de la photo – et la date, pour le poisson d’avril», a-t-il précisé, au média américain.

Lire aussi  Junior a célébré la victoire de Botafogo : il jouera les huitièmes de finale des Libertadores après 13 ans
2-Remonter à la source

Il vaut également la peine de remonter à la source de la publication pour juger de sa crédibilité: est-ce que l’image vient d’un proche ou d’un inconnu, d’une grande compagnie – vérifiée et crédible – ou d’un internaute lambda?

«Est-ce que c’est ton ami qui le partage, ou quelqu’un que tu connais? Ou est-ce juste un compte X aléatoire qui essaie de vous expliquer que le roi d’Angleterre vient de mourir, mais qui semble généralement tweeter des potins, et qui est basé en Californie?» a-t-il souligné.

3- Voir ce que disent les autres

Lorsqu’une information surprenante apparaît sans crier gare, il peut valoir la peine d’effectuer une petite recherche de son côté, pour voir si le sujet aurait déjà été abordé par une source crédible en ligne.

Sinon, les commentaires sous une publication peuvent être un bon indicateur de s’il vaudrait la peine de se questionner davantage quant à sa véracité, non pas parce qu’ils détiennent la vérité, selon Sam Gregory, mais parce qu’ils «indiquent s’il y a un débat à ce sujet qui mérite une enquête plus approfondie».

Lire aussi  Les députés sortants réfléchissent à leur décision et se tournent vers l'avenir
4- Retrouver l’origine d’une image

En ce qui concerne les clichés qui seraient modifiés à base d’une autre image sur le web, il est possible de retracer l’originale en effectuant une simple recherche inversée dans un moteur de recherche.

Ces dernières, qui peuvent notamment être réalisées sur Google, consistent simplement à déposer une capture d’écran de l’image dans un logiciel accessible en ligne, qui tente alors de retrouver sa provenance en fouillant le web.

«Si quelqu’un vous a dit que cette image datait d’hier, mais qu’il existe une version antérieure qui date de l’année dernière, ça ne veut pas dire que l’image date de l’année dernière, mais cela vous indique certainement que ce n’est pas d’hier», a mentionné l’expert.

5-Reconnaître les tendances

La désinformation n’a pas lieu que le jour du poisson d’avril: selon l’expert, il est important de garder un œil vigilant à d’autres périodes de l’année, particulièrement après des événements médiatiques marquants, comme l’effondrement d’un pont à Baltimore la semaine dernière, qui sont souvent exploités pour promouvoir de fausses informations.

Lire aussi  Biden rencontre le prince de Galles à Boston

«Ce que nous voulons vraiment que les gens fassent, c’est apprendre les schémas que suit [la désinformation]afin qu’ils puissent mieux la reconnaître à l’avenir», a dit Sam Gregory.

6- Pratiquez-vous le 1er avril

La journée des farces et attrapes le 1er avril constitue, selon l’expert, un moment idéal pour aiguiser son œil à la recherche de fausses informations, d’autant plus que la vérité est souvent annoncée aux cours des jours suivants.

«Les blagues du poisson d’avril en général n’essaient pas de convaincre vos opinions politiques, de vous mettre en colère ou de cibler les émotions négatives qui sont dangereuses en ligne. Et beaucoup de choses que vous trouvez sont humoristiques. Donc, du point de vue de la maîtrise de l’information, c’est plutôt amusant d’encourager les gens à mettre en pratique vos compétences», a-t-il estimé, à NPR.

D’autant plus que certaines blagues du poisson d’avril pourraient refaire surface dans un nouveau contexte, comme ça a déjà été le cas avec la fausse image d’un éléphant portant dans sa trompe un bébé lion, aux côtés de sa mère, qui aurait débuté en farce, selon le média américain.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT