La filière de la mangue en Côte d’Ivoire est un secteur économique considérable, générant des milliers d’emplois et contribuant réellement au développement du pays. Cependant, l’exportation de ce fruit vers l’Union européenne est aujourd’hui menacée par des normes phytosanitaires strictes. Pour y remédier, plusieurs acteurs de la filière ont décidé de mobiliser plus d’un milliard de FCFA afin de garantir la conformité des mangues ivoiriennes aux standards européens. Cette initiative est cruciale pour maintenir les exportations de mangues et préserver l’avenir de cette filière si importante pour l’économie ivoirienne.
L’Etat du Sénégal va participer à hauteur de 900 millions de francs CFA au programme de lutte contre la mouche des fruits, avec une contribution supplémentaire de près de 300 millions de francs CFA des producteurs et des exportateurs. L’objectif est d’assurer la poursuite des exportations de mangues produites au Sénégal vers l’Union européenne (UE). Cette mesure devrait permettre de faire face à la baisse des exportations de mangues du pays vers l’UE, passées de 20 000 tonnes en 2019 à moins de 16 000 tonnes en 2022, en raison de la mouche blanche.
Lors d’une rencontre avec les acteurs de la filière organisée par le ministère de l’Agriculture, le directeur de cabinet du ministre, Moussa Sow, a souligné l’importance de mettre en place une stratégie de lutte concertée contre la mouche des fruits avec tous les acteurs. Un budget de 1,2 milliard de FCFA a été mis en place. Le ministre a demandé aux acteurs de contribuer à raison de 15 francs sur le kilo à l’exportation. Ces prélèvements d’un montant d’environ 300 millions de FCFA rejoindront la participation de l’Etat.
Moussa Sow a également souligné la nécessité de trouver une manière de lutter contre la mouche des fruits de manière concertée avec tous les acteurs. Au nom des exportateurs, le président du Comité national de lutte contre la mouche des fruits et de la Coopérative fédérative de l’horticulture du Sénégal, Cheikh Ngane, a salué l’engagement du ministre et des acteurs de la filière dans cette lutte cruciale. Il a également appelé à une vigilance accrue afin de sauver la filière, notamment en évitant le risque d’embargo.
Un programme de lutte proposé par le Comité national de lutte contre la mouche des fruits et la Direction de la protection des végétaux a été validé et sa mise en œuvre est à l’ordre du jour de la réunion. Les acteurs de la filière se sont engagés à travailler avec la Direction de la protection des végétaux afin de mettre en pratique les mesures prises et pour harmoniser le prix du kilogramme de mangue entre les producteurs et les exportateurs.
Le directeur de cabinet du ministre a promis que le ministère de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye, continuera à accompagner la filière et les exportations de fruits et légumes, notamment de la mangue. Il a souligné que de nombreux acteurs sont impliqués dans la filière, car c’est un secteur porteur. Il était donc tout à fait normal de convier tous ces acteurs pour mettre en place une stratégie concertée et des actions de lutte identifiées par la Direction de la protection des végétaux.
