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Plus de candidats que de candidats pour diriger la Reina Sofía

Plus de candidats que de candidats pour diriger la Reina Sofía

2023-06-04 18:09:29

Ce lundi, ou mardi au plus tard, nous découvrirons qui prendra les rênes du Musée d’art contemporain Reina Sofía pour les cinq prochaines années. Le ministre de la Culture, Miquel Iceta, doit choisir le successeur de Manuel Borja-Villel parmi la liste restreinte proposée par le comité d’experts qui a conseillé le patronage de la galerie d’art. Tout semble indiquer que le musée aura un nouveau directeur. Pas en vain, le processus de renouvellement de la direction de la Reina Sofía culmine avec plus de candidats que de candidats. Mardi, le Conseil des ministres pourra approuver sa nomination.

Le comité d’experts chargé de la sélection finale, selon le règlement du concours publié le 10 février au BOE, a conclu ses travaux vendredi dernier. Parmi les neuf candidats initiaux, il y avait cinq femmes – aucune Espagnole – et quatre hommes, presque tous âgés de plus de cinquante ans.

Trois des vainqueurs possibles sont mexicains : Sofía Hernández Chong Cuy (Mexicali, 48 ans), ancienne directrice du Musée Tamayo et la mieux placée selon certains paris ; Magali Arriola (Mexico, 53 ans), actuelle directrice de Tamayo, et Viviana Kuri (Mexico, 53 ans) en charge du Zapopan Art Museum (MAZ). Les deux autres candidates sont Rosana Carrete (Montevideo, 54 ans), directrice du Cabildo Museum de Montevideo, et l’Italienne Cristiana Collu (Cagliari, 57 ans), responsable de la Galerie nationale d’art moderne et contemporain de Rome.

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Parmi les hommes, il y a trois Espagnols et un Argentin : Manuel Segade (La Corogne, 46 ans), responsable du Centre d’art 2 de Mayo (CA2M) à Móstoles depuis 2015 ; Gabriel Pérez-Barreiro (La Corogne, 53 ans), ancien directeur et conservateur en chef de la collection Patricia Phelps de Cisneros et conseiller du collectionneur vénézuélien ; Bartomeu Marí (Ibiza, 57 ans), philosophe et ancien directeur du Macba, et Ferrán Barenblit (Buenos Aires, 56 ans), ancien directeur du CA2M à Móstoles et du Macba à Barcelone.

La commission d’experts qui a choisi ces candidats et la liste restreinte finale était composée de Christophe Cherix, conservateur du MoMA ; Cuauhtémoc Medina, conservateur en chef du Musée universitaire d’art contemporain (MUAC) ; Joanna Mytkowska, directrice du Musée d’art de Varsovie ; Gloria Moure, ancienne directrice du Centre galicien d’art contemporain (CGAC), et María Nicanor, directrice du Smithsonian Design Museum (États-Unis). Iceta a le dernier mot et transmettra sa décision au Conseil des ministres qui se réunit mardi et pourrait approuver l’élection du chef de la Culture.

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héritage empoisonné

Le nouveau chef de la direction de la Reina Sofía recevra un héritage empoisonné et un musée inactif. Borja-Villel a quitté ses fonctions le 20 janvier, laissant la direction aux mains du directeur général adjoint, Julián González Cid, et de la directrice artistique adjointe, Mabel Tapia. Au cours de ces mois, l’activité a été presque nulle. Une seule exposition temporaire consacrée à la Collection Susana et Ricardo Steinbruch, mécène du Musée, est à l’affiche.

Manuel Borja-Villel, directeur de la Reina Sofía depuis 15 ans.

CR


Celui qui lui succédera devra réussir à maintenir ou inverser le dernier et très personnel remaniement de la collection de l’écurie dans laquelle Borja-Villel a marqué de son empreinte depuis 2021 une direction tout sauf sereine. Un discours qui s’achève aujourd’hui, avec des œuvres faisant allusion aux années sida, à la catastrophe du Prestige et comprenant les banderoles du 15-M.

La Mexicaine Sofía Hernández Chong Cuy ancienne directrice du Musée Tamayo, la mieux placée selon certains paris

Au cours de ses quinze années de mandat, la polémique a marqué sa direction par de vives critiques et une adhésion sans faille à sa façon particulière de faire les choses, qui alterne les expositions les plus difficiles avec les “blockbusters” consacrés à Dalí et Picasso, qui lui ont permis de dépasser les quatre millions visites dans les années précédant la pandémie. Il est aujourd’hui l’un des conservateurs de la Biennale de São Paulo et assumera la tâche de coordonner l’expansion du Musée national d’art contemporain de Barcelone (MNAC) et du reste des musées catalans.

Borja-Villel était sur le point de se présenter au concours avant de présenter sa démission. Il est arrivé à la direction du musée en 2008 avec José Luis Rodríguez Zapatero comme président, après avoir remporté à l’unanimité le concours international organisé par Culture, qui a nommé un comité international qui a sélectionné un candidat parmi les 29 candidats. José Jiménez, alors directeur général des Beaux-Arts, préside un jury composé de Bruno Corà, Marta Gili, Simón Marchán, Hans-Ulrich Obrist, Rosa Olivares et Alfred Pacquement.

Il a communiqué sa décision le 22 décembre au conseil d’administration du musée, présidé par le ministre de la Culture de l’époque, César Antonio Molina, en session extraordinaire, puis elle a été mise aux voix. Sur les 29 candidatures, 22 provenaient d’Espagne, trois de pays européens, deux des États-Unis, une d’Amérique latine et une autre d’Asie. Borja-Villel a fini par l’emporter sur Enrique Juncosa, directeur de l’Irish Museum of Modern Art de Dublin. Il a ensuite vécu deux rénovations avec Mariano Rajoy à la tête du gouvernement.



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