L’organisation de cette collecte s’est mise en place très rapidement et sans grande communication pour cette année. Le projet, lui, avait été préparé en amont. « Nous avons regardé ce qui se faisait ailleurs. Dans de nombreux cas, des tranchées sont creusées pour planter les sapins. Ce qui demande un travail assez important. À l’initiative d’un membre du service d’entretien des plages, nous sommes allés voir l’expérience menée à Capbreton. Nous avons sollicité l’Office national des forêts, qui conduit ce projet, et nous nous sommes rendus sur place. », raconte Cédric Crouzille, conseiller municipal délégué à la protection du littoral.
La solution de la commune landaise a été retenue. Les techniciens du service des plages ont disposé les sapins à partir du haut de la dune, après avoir aplati une face au sécateur, afin de les disposer à la manière de tuiles sur un toit. Une solution qui solidifie l’assemblage et lui permet de résister aux bourrasques.
« C’est un test que nous faisons. On fera le bilan à l’automne prochain, dans la perspective de renouveler et d’amplifier la collecte, pour disposer des sapins dans d’autres secteurs des plages d’Anglet », précise Cédric Crouzille, qui espère, en s’appuyant sur l’expérience de Capbreton, que le bilan sera positif.
Dragage essentiel
Ce renforcement des zones dunaires avec des sapins ne constitue qu’un élément dans les efforts entrepris pour préserver, autant que faire se peut, le trait de côte du littoral angloy. « Nous faisons, avec le laboratoire Cazagec, des relevés altimétriques (niveaux) et bathymétriques (profondeur) au niveau du littoral, précise Cédric Crouzille. Nous relevons aussi les niveaux de ce que l’on nomme les casiers de clapage, des zones définies, entre la Chambre d’Amour et la plage des Corsaires, pour observer le mouvement du sable. »
Selon l’élu angloy, les données relevées jusque-là montrent plutôt une stabilité du trait de côte. « Mais la problématique de l’érosion s’impose. On le constate de façon beaucoup plus forte dans les Landes. Le dragage du sable dans l’embouchure de l’Adour et le clapage sur la côte d’Anglet permet de limiter le problème. En 2022, ce sont 400 000 m³ de sables qui ont été clapés par la drague « Hondarra » (1). Ce qui est essentiel. »