PHOTOS – Le peintre Claude Viallat investit Carré d’art, le musée d’art contemporain de Nîmes jusqu’en mars

Ce n’est pas une rétrospective, (la dernière, c’était en 2015 au musée Fabre à Montpellier) mais dix ans de travail de Claude Viallat qui sont présentés à Carré d’art jusqu’au 4 mars 2024. Le musée d’art contemporain de Nîmes propose de découvrir plus de 250 œuvres réalisées par le peintre dans son atelier nîmois. La plus impressionnante, 40 mètres de long, accueille le visiteur dès l’entrée, dans le hall. Les autres sont à découvrir sur les deux étages du musée. “C’était très difficile de choisir celles que nous allions retenir explique Matthieu Léglise, commissaire de l’exposition, car la production de Claude Viallat est pléthorique. C’est un artiste qui produit beaucoup, qui travaille tout le temps. Claude a fait une présélection, très large, il y avait peut-être un millier d’œuvres, et ensemble, on a réduit petit à petit. On souhaitait surtout couvrir tous les médiums, de la peinture, des objets, des œuvres liées à son obsession taurine. On voulait aussi des œuvres très grandes et d’autres, très petites. L’idée était de déplacer son atelier à Carré d’art**.**”

“Je n’ai fait que questionner la peinture”

Le résultat : des œuvres sous toutes leurs formes, sur tous les supports (parasols, rideaux, bâches militaires, dessus de lit,…) qui sont la signature du peintre, membre fondateur du mouvement Supports/Surfaces. Pas de quoi lui monter à la tête quand on lui demande de quelle manière il a pu marquer l’art contemporain. “Moi, je n’ai fait que questionner la peinture répond Claude Viallat, c’est aux autres de dire ce que j’ai apporté, si tant est que j’ai apporté quelque chose. J’aurai apporté quelque chose si les peintres saisissent au bond les idées que j’ai lancées. Si personne ne les répercute, ça n’aura pas plus d’intérêt que ça !” Les œuvres de Claude Viallat, pourtant, sont reconnaissables entre mille. Grâce aux fameuses “formes” répétées inlassablement.” C’est un élément dont je me sers pour une répétition. La répétition, c’est universel. C’est la répétition des jours, des plantations, c’est tout ce qu’on voudra, c’est LA répétition. A toutes les questions, il y a plusieurs réponses et à chaque réponse, il y a plusieurs questions, c’est infini. Je pourrais dire comme Picasso :”je ne cherche pas, je trouve” mais c’est un peu prétentieux. Je propose des solutions hypothétiques qui me renverront ultérieurement à d’autres interrogations et à d’autres solutions.” Une quête que l’artiste, âgé de 87 ans poursuit inlassablement en continuant à peindre tous les jours.