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Pénurie d’Ozempic : un médicament pour le diabète détourné par des influenceurs

Pénurie d’Ozempic : un médicament pour le diabète détourné par des influenceurs

Les pharmaciens alertent sur la pénurie d’Ozempic, un médicament pour le diabète, détourné par des influenceurs prônant ses vertus amaigrissantes.

Dans les pharmacies marseillaises et provençales, les étagères manquent d’Ozempic, un produit antidiabétique normalement délivré sur ordonnance.

Pour comprendre d’où vient le problème, il suffit de taper le nom du médicament dans la barre de recherche de TikTok. Au fil des scrolls, les mêmes discours s’enchaînent. Ceux des influenceurs qui vantent les mérites d’un produit perçu avant tout comme coupe-faim. La recette miracle pour perdre du poids serait toute trouvée: il suffirait d’ingérer ce médicament.

Dans la pharmacie Pichon, située dans le 12e arrondissement de Marseille, on accuse une rupture de stock.

“Ce qui est terrible, c’est qu’aujourd’hui, on en arrive à un stade où ce médicament n’est plus disponible à cause d’un mésusage important à travers le monde. Les personnes qui en ont vraiment besoin ne peuvent pas l’avoir”, déplore Stéphane Pichon, président du Conseil régional de l’ordre des pharmaciens en Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse.

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La perte de poids peut chez les patients atteindre jusqu’à 15% de leur masse corporelle en cas de prise du médicament. D’autres effets secondaires peuvent aussi être occasionnés en cas de traitements non encadrés: troubles gastro-entérinaux, diarrhées, troubles cardiaques, pancréatites, etc.

“Ce médicament fait partie de la classe des analogues de la GLP-1. Il a de nombreux effets secondaires qui peuvent être gravissimes. La plupart nécessitent des soins en réanimation”, précise Karim Haroune, médecin généraliste dans le 3e arrondissement.

L’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) a aussi dû réagir face à la recrudescence de fausses ordonnances. “L’usage de ces médicaments demande une réflexion approfondie, notamment sur le plan de la sécurité du patient et des conditions de prescription et de dispensation.”

En cas de doute, l’ANSM a demandé aux pharmaciens de signaler et de refuser les ordonnances suspectes.

Cindy Chevaux avec Milan Busignies
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2023-12-16 19:01:17

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