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Pelléas et Mélisande magnifié: l’OSR offre une version symphonique épatante

Pelléas et Mélisande magnifié: l’OSR offre une version symphonique épatante

Rewrite this content in French – Avec l’OSR, l’opéra de Debussy trouve un souffle symphoniqueLes arrangements du chef Jonathan Nott, présentés en première mondiale, ont magnifié la richesse instrumentale de «Pelléas et Mélisande».Publié aujourd’hui à 18h33Le directeur musical et artistique de l’OSR, Jonathan Nott, avec le pianiste Kit Armstrong, sur la scène du Victoria Hall.MAGALI DOUGADOSDu seul et unique opéra de Claude Debussy, «Pelléas et Mélisande», la postérité a retenu notamment ces sortes de «chutes» – pour employer un terme cinématographique – que sont ses interludes. Des pages instrumentales écrites à toute vitesse et dont la fonction principale était à l’origine d’accompagner le temps nécessaire aux mouvements des décors. Ces pépites d’une richesse mélodique et harmonique renversante ont titillé à travers les décennies l’imaginaire de nombreux chefs d’orchestre (Barbirolli, Abbado, Altinoglu…), qui s’en sont emparés pour donner vie à des suites orchestrales.Émulsion épatanteLe directeur musical et artistique de l’Orchestre de la Suisse romandeJonathan Nott, s’est à son tour faufilé dans cette voie, en enregistrant tout d’abord sa version personnelle pour le compte de la maison Pentatone et en la présentant en première mondiale mercredi et jeudi au Victoria Hall. Il y a cependant un très gros détail qui distingue sa démarche de celle des autres: le Britannique a émulsionné les thèmes des interludes, mais aussi quelques-unes des lignes significatives de cet opéra pour accoucher d’une œuvre d’environ quarante-cinq minutes. Le résultat? Épatant.Tout d’abord par l’unité qui se dégage des arrangements, faisant entendre les voix autrement, par les pupitres, et malaxant avec cohérence les trames de la pièce. On traverse dès lors l’ouvrage et on se dit qu’il y a là un équilibre subtil entre forme condensée et recréation du souffle de Debussy. S’ajoute ensuite la très belle tenue de l’OSR, qui chemine en terre connue et conquise – il a joué l’œuvre au Grand Théâtre en 2021. Les couleurs soyeuses des archets, les délicatesses des vents (hautbois et cors anglais tout particulièrement) ont enluminé cette première partie du concert.Le directeur musical et artistique de l’OSR, Jonathan Nott, sur la scène du Victoria Hall.MAGALI DOUGADOSLa seconde a été moins convaincante. Appelé à remplacer au pied levé une souffrante Maria João Pires, Kit Armstrong a livré une version en clair-obscur du «Concerto pour piano N°4» de Beethoven. Côté lumières, on relève la virtuosité époustouflante, exaltée par ailleurs dans deux bis aux allures de numéros circassiens («Prélude et fugue en sol majeur» de Bach et une «Étude» de Chopin), où le déluge de notes a laissé tout le monde pantois. On ajoutera aussi les beaux coloris qui se dégagent de l’«Andante con moto», approché en suspension, sur un tempo très alangui. Côté ombres, l’interprétation a manqué d’un surplus d’âme, de lignes plus nettes et d’un récit musical plus profilé, notamment dans cet «Allegro moderato» trop souvent noyé par une balance mal calibrée avec l’orchestre.Lire aussiRocco Zacheo a rejoint la rédaction de la Tribune de Genève en 2013; il s’occupe de musique classique et d’opéra et se consacre, de manière ponctuelle, à l’actualité littéraire et à des événements culturels disparates. Auparavant, il a évolué pendant neuf ans au journal Le Temps et a collaboré avec la RTS La Première. Plus d’infosVous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.0 commentaires in an article which can rank high in google
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