Le résultat du jugement de près de 70 pages a été lu vendredi devant le tribunal du district de Buskerud à Hokksund. Besseberg a été reconnu coupable de neuf points sur dix dans l’acte d’accusation d’Økokrim. La peine est inférieure de six mois à celle réclamée par l’accusation.
– L’accusé a fait preuve d’un manque de compréhension de son rôle et de conscience de soi, a déclaré le juge Vidar Toftøy-Lohne.
La peine prononcée par l’accusation était de trois ans et sept mois d’emprisonnement sans condition et d’une amende d’un million de NOK. Cependant, le tribunal a jugé qu’il n’y avait aucune raison de lui imposer une amende.
Besseberg a également été condamné à une confiscation de 1,4 million de NOK, mais a renoncé aux frais de justice.
– Je suis bien sûr déçu et surpris par le verdict. Je fais immédiatement appel de la sentence, a déclaré Anders Besseberg après avoir répondu “oui” à la question de savoir s’il avait compris la sentence.
Le juge Vidar Toftøy-Lohne a déterminé que Besseberg avait reçu des avantages inappropriés (répréhensibles) lorsqu’il était directeur général de l’Union internationale de biathlon (IBU).
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L’homme de 78 ans n’a été acquitté que d’un échange de montres et d’une seule offre concernant des prostituées.
Les accusations portées contre Besseberg couvraient les années 2009 à 2018 et concernaient des pots-de-vin sous la forme de trois montres de luxe, des voyages de chasse exclusifs, des relations avec des prostituées et une voiture de leasing.
– Lien évident
Toftøy-Lohne a déclaré au début de la lecture que le tribunal n’avait pas trouvé tout dans l’acte d’accusation suffisamment prouvé, mais “la majeure partie”. Puis vinrent les détails, qui ne jouèrent pas en faveur de Besseberg.
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Le tribunal a considéré que deux des cadeaux de montres provenant de donateurs russes constituaient des avantages indus.
– Le lien avec le poste est évident. Dans l’ensemble, les conditions subjectives et objectives de la sanction sont remplies, a déclaré le juge.
Le verdict aboutit à la même conclusion lorsqu’il fut question de relations sexuelles avec des prostituées. Besseberg a été condamné sur la base d’un entretien qu’il a accordé à la police autrichienne, dans lequel il a reconnu avoir eu recours à des services sexuels.
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Il est ensuite revenu sur ses explications et a depuis nié avoir fréquenté des prostituées.
– Ce n’est pas un détail dont on parle sans que cela se produise, a déclaré le juge, soulignant que Besseberg s’est rendu vulnérable aux influences et au chantage.
Mélange de rôles
On ne croyait pas non plus que ses nombreux prétendus voyages de chasse étaient privés. Le tribunal a estimé qu’ils étaient manifestement liés à la position qu’il occupait dans le biathlon et l’a accusé de “mélange délibéré des rôles”.
Plusieurs voyages ont été payés par Infront. La société de droits avait également des accords de marketing avec l’IBU et était un partenaire important de l’association.
Finalement, Besseberg a également été reconnu coupable de corruption pour avoir conduit une voiture de location gratuite. Les coûts ont été couverts par Infront.
Besseberg a toujours nié avoir commis quoi que ce soit de criminel.
– Bien que j’ai reçu des cadeaux coûteux et que de nombreuses personnes m’ont invité à chasser, je dois souligner que je ne me suis jamais laissé corrompre, a-t-il déclaré au tribunal en février.
