La situation de crise au Soudan suscite des préoccupations au sein de la communauté internationale en raison de ses enjeux géostratégiques. Toutefois, selon le Professeur Babacar Samb, ancien ambassadeur du Sénégal en Égypte et ancien chef du département Arabe de l’Ucad, les États africains devraient jouer un rôle majeur pour faciliter la transition démocratique, élément clé de la stabilité institutionnelle du pays.
Depuis le renversement du régime d’Oumar El Bechir, le Soudan vit une crise économique et politique, caractérisée par des contestations populaires et des affrontements entre forces soudanaises. La guerre qui s’intensifie entre l’armée et les paramilitaires inquiète le Professeur Samb, qui appelle à des mesures idoines pour éviter une dégradation de la situation. Il recommande aux États africains d’apporter un soutien concret en faveur de la transition démocratique au Soudan, soulignant l’importance d’une synergie d’actions pour renforcer le dialogue et éviter les divisions régionales.
Le Professeur Samb estime que si des mesures efficaces ne sont pas prises pour faciliter une transition démocratique apaisée, la rébellion risque d’éclater, entraînant des violences endémiques qui pourraient fragiliser le Soudan du Sud, la Centrafrique ou d’autres pays limitrophes. Même si la crise n’impacte pas directement les économies africaines, elle pourrait avoir des répercussions sur la sécurité du continent.
Le Professeur Samb prévient également qu’en cas de poursuite de la crise au Soudan, le nombre de réfugiés pourrait atteindre 800 000 dans les semaines à venir, avec des velléités de rébellion et des protestations populaires causées par la vie chère. Des migrants soudanais pourraient alors se diriger vers l’Égypte en raison des liens étroits entre les deux pays.
En définitive, le Professeur Samb estime qu’il est urgent de mettre en place des mécanismes pour conduire la transition avec succès. Les États africains devraient donc travailler ensemble pour trouver une solution pacifique, assurer une transition démocratique stable et éviter toute escalade de la violence.
