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payez 149 euros et évitez la file

payez 149 euros et évitez la file

1970-01-01 03:00:00

Souvent, en entrant dans une salle d’urgence, on a l’impression de tomber dans un trou noir. Le rapport présenté fin juin par le gouverneur Francesco Rocca, élaboré à partir des données du ministère de la Santé, met en ligne des chiffres décourageants : l’attente moyenne d’un patient au niveau national est de 9,4 heures en 2022, avec des pics de plus de 22 heures. heures dans le Latium et 10,6 en Sicile. En Lombardie, estime Euol, un patient en code blanc et vert attend jusqu’à 16 heures avant une visite. Mais une voie rapide, pour ceux qui peuvent se le permettre, existe. C’est ce qu’on appelle la clinique d’accès direct, une salle d’urgence privée où les services d’urgence ne sont pas effectués mais où les traumatismes mineurs ou les problèmes de santé sont traités. Avec des chiffres compris entre 100 et 200 euros, un médecin est disponible, sans réservation ni prescription médicale. Et surtout sans faire la queue.

avant-garde

Un modèle répandu dans certains pays européens et une nouveauté pour l’Italie, où il y a quelques années Code Verde à Milan et BresciaMed ont ouvert la voie il y a quelques années. Cependant, il s’agit de structures privées, contrairement au Groupe San Donato qui a un accord avec le système national de santé : après les ouvertures aux Galeazzi de Milan et à la Polyclinique San Donato, la clinique San Marco di Zingonia est désormais active, en province de Bergame. Tarif de base 149 euros, hors tests diagnostiques, pas de ticket car c’est un service privé, quoique développé dans le cadre d’une structure accréditée auprès du NHS. Tout le monde n’a pas apprécié l’initiative, il y a ceux qui la définissent sans ambages comme “une salle d’urgence pour les riches” et ceux qui émettent des doutes sur l’égalité d’accès aux soins médicaux. L’idée initiale du centre hospitalier n’est pas de concurrencer les urgences, seules les pathologies non urgentes sont traitées en ambulatoire. Une coupure, une petite ecchymose, une entorse, une dent cassée ou une cystite. Des maux qui, avec l’effilochage du réseau des médecins généralistes, finissent par engorger les urgences. Les spécialités les plus demandées par ceux qui se présentent aux urgences sont la dentisterie, l’urologie, la chirurgie générale et la petite chirurgie, l’orthopédie et de l’analyse des flux est née la branche privée du San Donato, avec des médecins rémunérés du lundi au vendredi. Pour les partisans du projet c’est aussi un avantage pour les patients aux urgences, qui trouvent ainsi des locaux moins fréquentés, pour les détracteurs “c’est un coupe-file pour les plus aisés”. Le Dr Ivan Carrara, président de la Fédération italienne des médecins généralistes de Bergame, l’interprète comme « une sonnette d’alarme pour le système de santé italien. Le secteur privé s’inscrit à juste titre dans les carences du public, le service offert sera certes excellent, mais c’est un indice de l’extrême souffrance du système, qui s’est manifestée ces dernières années ».

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Peu de médecins

Carrare, avec ses collègues, est à l’avant-garde du territoire. «Nous, dans la pratique quotidienne, voyons des patients qui ne peuvent pas être examinés, qui n’ont pas de ressources financières et ont donc recours aux urgences. Soit ils sont obligés d’y aller moyennant des frais». La pénurie de médecins, dit-il, est la vraie criticité : « Dans notre province nous sommes tous au-dessus du nombre maximum de patients, il y a au moins 30 000 citoyens orphelins d’un médecin généraliste, les anciens gardes médicaux ont fermé de nombreux cabinets faute de du personnel”. Selon le dernier rapport Agenas, en Italie de 2019 à 2021 les médecins de famille ont diminué de 2 178 unités, Anaao Assomed estime qu’en 2024 il y aura 40 000 professionnels de moins, en 2022 50% des contrats de médecine d’urgence n’ont pas été attribués. Le Latium mise sur le renforcement des urgences, avec 800 nouveaux contrats entre médecins et infirmiers : les structures privées de visites immédiates sont une réalité, mais la voie privilégiée n’est pas la création de structures parallèles à la convention publique. Et les syndicats demandent un plan national de recrutement extraordinaire. Comme le rappelle le secrétaire régional lombard du Fp Cgil Catello Tramparulo : « Les urgences doivent rester publiques. Et le travail. C’est un droit qui doit être garanti à tous les citoyens.



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