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“Pauvres créatures” : Emma Stone comme on ne l’a jamais vue

“Pauvres créatures” : Emma Stone comme on ne l’a jamais vue

Le cinéaste Yorgos Lanthimos offre à Emma Stone l’un de ses meilleurs – et plus étranges – rôles dans ce Pauvres créatures déjanté où elle affronte Willem Dafoe et Mark Ruffalo.



Willem Dafoe dans «Pauvres créatures».

PHOTO DE YORGOS LANTHIMOS FOURNIE PAR SEARCHLIGHT PICTURES

Willem Dafoe dans «Pauvres créatures».

Emma Stone n’est pas étrangère à l’univers décalé et surréaliste de Yorgos Lanthimos. L’actrice avait été de la distribution de Le préféré avec Olivia Colman, film nommé dans pas moins de neuf catégories aux Oscars. Cette fois-ci, le cinéaste lui offre le rôle principal et inoubliable de Bella Baxter, une jeune femme de l’ère victorienne.

Bella est la création du Dr Godwin Baxter (Willem Dafoe) – «God», de son surnom –, un savant fou, sorte de croisement entre le Dr Frankenstein et le Dr Moreau de l’île du même nom. God, comme on l’apprend assez vite, a transplanté le cerveau d’un fœtus dans le corps de la jeune femme, ce qui explique son langage primaire et décousu, sa démarche hasardeuse et hésitante ainsi que ses crises de colère épiques.

Deux hommes, armés d’intentions en apparence différentes, tournent autour de Bella. Max McCandles (Ramy Youssef), sorte d’assistant de God, embauché pour documenter les moindres faits et gestes de la jeune femme et qui tombe amoureux de son sujet, puis Duncan Wedderburn (Mark Ruffalo, magnifiquement théâtral), un avocat et obsédé sexuel, qui l’entraînera dans un tour d’Europe dédié au plaisir. Chacun à leur manière, McCandles et Wedderburn participent à l’éveil intellectuel, sensuel et sexuel de Bella, tout en restreignant sa liberté, ce qu’elle refusera absolument.

Comme Le homard, La mise à mort du cerf sacré ou Le préféré (vraisemblablement la plus accessible des œuvres de Lanthimos), Pauvres créatures est une parabole. Ici, le cinéphile trouvera de quoi alimenter sa réflexion sur la liberté, la misogynie institutionnalisée, la sexualité et la cruauté. Certes, l’univers déjanté du cinéaste (qui a librement adapté le roman éponyme d’Alasdair Gray, paru en 1992), rempli ici de croisements d’animaux improbables et de dissections de cadavres, pourra en rebuter plus d’un, mais ce serait dommage au regard de l’extraordinaire prestation d’Emma Stone, assurée de marquer les esprits.

Pauvres créatures déroute les cinéphiles dès le 15 décembre.

Note: 4 sur 5

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