Nouvelles de l’ONS•hier, 20h30
Le ministère public français a abandonné l’enquête sur les abus sexuels du célèbre cardinal Jean-Pierre Ricard (78). L’ancien archevêque de Bordeaux a avoué publiquement en novembre s’être “comporté de manière désapprobatrice” envers une jeune fille il y a 35 ans.
La justice précise qu’aucune poursuite ne sera engagée car l’affaire est prescrite. Le délai d’engagement des poursuites pénales peut être prolongé si la victime était mineure au moment où les infractions ont été commises, mais cela n’est pas fait dans ce cas. On ne sait pas pourquoi cela a été supprimé.
Le Vatican a ouvert sa propre enquête contre Ricard et peut encore lui imposer des sanctions. Le cardinal a été arrêté au début du mois. Il est maintenant libre.
Ricard a déclaré aux détectives de la police française qu’il avait “embrassé” la jeune fille alors qu’elle avait environ 13 ans. Il a également dit qu’il l’avait serrée dans ses bras et “caressé ses vêtements”. Selon lui, il n’y avait eu absolument aucun rapport sexuel. La victime a affirmé qu’il y avait eu des agressions sexuelles pendant trois ans.
Plus de cas
Au total, onze évêques font l’objet d’une enquête pour abus sexuels, a annoncé le chef de la conférence épiscopale française en novembre. Huit d’entre eux sont encore en fonction, trois d’entre eux sont à la retraite. Les enquêtes passent à la fois par le droit canonique à Rome et par la justice française.
Une enquête indépendante de l’année dernière a révélé que des religieux français avaient abusé de plus de 200 000 enfants au cours des 70 dernières années, principalement des garçons âgés de 6 à 15 ans. Selon les chercheurs, l’église avait ignoré cela pendant trop longtemps.