2023-07-01 12:21:06
Entretien avec l’essayiste, auteur du livre «La correction du monde» (Einaudi Stile libero), dédié à l’annulation de la culture et du politiquement correct
Marco Bruna / par Marco Bruna / CorriereTv
Abattre des statues, réécrire des livres, “effacer” le passé. Le journaliste Davide Piacenza (1989) a tenté d’éclairer l’un des grands débats de notre époque, celui lié à la politiquement correctet de naviguer dans une forêt de termes anglo-saxons : «cancel culture», «woke», «queer baiting», «call-out culture», «gaslighting»…
Ainsi est né La correction du monde, l’essai que Piacenza a récemment publié pour Einaudi, dans la série Stile libero. L’auteur s’adresse au lecteur italien, qui a hérité une bataille culturelle née aux États-Unis et au Royaume-Uni. Aujourd’hui, deux équipes sont sur le terrain : l’une engagée à « combattre » le politiquement correct et l’autre en faveur du politiquement correct, réduisant ainsi le débat à un affrontement entre factions et appauvrissant les termes d’une discussion aux implications pourtant cruciales.
Les pays qui ont un lourd héritage colonial ont en effet commencé depuis quelque temps à regarder par-dessus leurs épaules pour tenter de jeter les bases d’une société nouvelle, exempte de préjugés. De là commence la réflexion sur les termes à utiliser dans le langage courant et sur celles à contextualiser dans les œuvres littérairesPar exemple nègrele mot “nègre” que l’on rencontre souvent dans les oeuvres littéraires (l’affaire Mark Twain a fait école).
Et c’est là que l’on risque une dérive idéologique, qui conduit, en fait, effacer des livres. Dans cette interview vidéo, réalisée à la Pinacothèque de Brera à Milan, Davide Piacenza explique où en est le débat. (par Marco Bruna)
1 juillet 2023 – Mis à jour le 1 juillet 2023 à 09h30
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