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Obéissez à l’imagination. L’art de la rue et les symboles de la liberté

Obéissez à l’imagination.  L’art de la rue et les symboles de la liberté

Soixante-treize œuvres issues de collections privées forment un flux narratif organique qui montre, à travers le travail d’Obey, comment la Street Culture – à partir du Graffiti-Writing – s’est transformée au fil du temps en Street Art et Art Urbain tout en conservant sa charge critique et subversive, bien qu’elle soit aujourd’hui partie intégrante du système et du marché international de l’art.

La synthèse de ce parcours, l’image directrice de l’exposition “We the People, are Greater than Fear”, fait partie d’une campagne contre l’intolérance envers les autres cultures et religions, créée dans le but – comme l’écrit Shepard Fairey – de promouvoir l’appréciation de diversités ethniques, religieuses, culturelles et de genre.

Vingt ans de Street art

A travers les oeuvres d’Obey, l’exposition couvre non seulement le travail et l’évolution de l’artiste mais toute une période, vingt ans de Street art, dont le langage bouge et se transforme au rythme des migrations sociales, urbaines, culturelles, de l’évolution des modes de communication. Obey, comme Banksy, marque une phase de transition vers une nouvelle dimension de la Street Culture. Entre la fin des années 90 et le début des années 2000, les matériaux ne sont plus les bombes aérosols utilisées pour écrire et peindre sur les murs, mais les pochoirs (Banksy), les autocollants et les affiches commencent à être utilisés. Le Street Art acquiert une nouvelle dimension performative et prend la forme d’une communication sociale et virale.La génération d’Obey a fréquenté des académies ou des écoles de design et utilise le langage du design et des arts pour transmettre la force et les messages qu’ils ont vus dans la Street Culture pour donner vie à un mouvement artistique mondial. Obey parvient à créer une culture du logo en l’absence d’objet à vendre, la marque sans marque, dans laquelle la critique du consumérisme est explicite à travers une image qui ne sponsorise rien mais a un message extrêmement puissant.

Obey et Street Culture au Magazzino del Sale de Cervia

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Son premier sujet, le lutteur André de Giant, du début des années 1990 devient peut-être la campagne de guérilla marketing la plus impressionnante du XXe siècle. A la fin des années 90, Shepard Fairey (vrai nom de l’artiste) remplace le visage d’André The Giant par le logo Obey, incarnant un “obey” réarticulé par les jeunes envers les générations précédentes comme un acte de désobéissance, une ironie mais message affirmé contre la culture du pouvoir. Expert en histoire du design et de la communication, Fairey récupère le graphisme futuriste, le suprématisme soviétique, également dans le choix esthétique de la quadrichromie, la propagande maoïste et le muralisme historique latino-américain. Dans le biennal 2008-2010, à l’occasion de la création par Obey de l’affiche “Hope” (partie du triptyque, VOTE HOPE PROGRESS) avec le visage d’Obama pour la campagne électorale pour les élections présidentielles américaines, le la consécration grand public maximale d’un phénomène se déroule sous terre. Le critique d’art Peter Schieldahl l’a qualifiée d’illustration politique américaine la plus efficace depuis I WANT YOU de l’Oncle Sam.

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