Après l’odyssée très difficile au tour précédent contre Laslo Djere, Novak Djokovic ne voulait surtout pas s’engager dans un match qui dure longtemps. En 2 heures et 27 minutes et trois manches, il a réglé le sort de ce déséquilibré 8e de finale contre le qualifié Borna Gojo (105e mondial). Solide (12 fautes directes), impeccable au service (88 % de points gagnants derrière sa première balle), le Serbe s’est montré réaliste.
Il s’est qualifié pour son 13e quart de finale à l’US Open, comme Andre Agassi et Roger Federer (seul Connors a fait mieux avec 17 fois), où il fera face à Taylor Fritz, qui ne l’a jamais battu lors de leurs sept confrontations.
Très présent dès le début, tant dans l’intensité que dans la profondeur de ses frappes, le n° 2 mondial a immédiatement breaké Gojo, qui n’avait cédé que deux de ses engagements (sur 42) lors des trois tours précédents. Sollicitant l’appui de la foule du Arthur Stadium après un épatant coup droit long de ligne (pour l’adrénaline), il ne perdait que deux points au service dans une première manche vite expédiée, avec un Gojo martyrisé dans les échanges.
Mais le Croate, tentant le tout pour le tout, parvenait à se rebeller et profitait d’un mauvais jeu de Djokovic pour s’échapper 2-0, avant de tout gâcher au jeu suivant en commettant cinq (!) double fautes. Les débats s’équilibraient, Djokovic serrait le jeu à 4-5, 15-30 en plantant un ace, avant que Gojo ne finisse par s’écrouler sur un coup droit pour céder son engagement, visiblement lessivé après tant d’efforts.
Fin du deuxième acte. Dans le troisième set, le n°2 mondial capitalisait sur son service pour dompter la fougue de son adversaire, surprenant sur quelques accélérations en revers long de ligne. À 3-3, il prenait blanc l’engagement de Gojo et filait vers la victoire, conclue au terme d’un ace.
“Borna (Joie) est un joueur qui a de gros coups, l’une des clés était de le neutraliser, notamment au service (il l’a breaké cinq fois). Et j’ai été solide durant les moments importants”, disait Novak Djokovic après la victoire. “Taylor (Fritz, son adversaire en quart) joue très bien, surtout sur sa terre natale. Mais je suis prêt pour le défi. Trois Américains en quart de finale, c’est incroyable pour l’US Open !”
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