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“Nous ne verrons pas de parcs éoliens offshore fonctionner avant la fin de la décennie”

“Nous ne verrons pas de parcs éoliens offshore fonctionner avant la fin de la décennie”

MadridMardi, le Conseil des ministres approuvera la carte qui établira les zones où des parcs éoliens offshore pourront être construits sur les côtes de l’Etat. En Catalogne, il n’y a qu’une seule zone d’intérêt : elle va du golfe de Roses au Cap de Creus, où jusqu’à six projets ont déjà été présentés pour construire des éoliennes flottantes. Joan Groizard est la personne clé de l’équipe de la ministre Teresa Ribera dans ce domaine.

Quel est le Plan de Gestion de l’Espace Maritime qui est approuvé mardi ?

— C’est la planification des différents usages dans l’espace maritime et leur compatibilité. Il affecte toutes les démarcations maritimes de la côte espagnole. Il identifie les zones écologiquement protégées, les zones de trafic maritime et celles pouvant être dédiées à l’éolien offshore. Elle est relativement petite : 0,8 % de la surface maritime de l’Espagne.

Quelles zones ont été identifiées pour produire de l’énergie éolienne offshore ?

— Là où plus de régimes de vent convergent, plus constants et plus hauts, et avec une profondeur de mer moins profonde. Si nous allons trop loin, il est impossible de construire la moindre infrastructure. Et dans ces conditions, les espaces qui devaient être protégés en raison de problèmes environnementaux ou parce qu’il s’agit de zones de trafic maritime élevé ont été supprimés. Il y a des espaces dans presque toutes les démarcations : devant la côte catalane, dans les îles Canaries, dans l’Atlantique devant la Galice, la Cantabrie et les Asturies, et aussi à Minorque. Au total, 19 de ce que nous appelons des polygones.

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La Generalitat a-t-elle présenté des allégations ?

— Oui, cela a été un processus très participatif. Il y a eu des rencontres avec les communautés et les secteurs concernés. La Generalitat a fait des allégations, toutes dans le même ordre d’idées en considérant qu’il est nécessaire de développer l’éolien marin, mais en trouvant la compatibilité et en le faisant dans les meilleurs endroits possibles.

Quelles seront les caractéristiques du parc de la Costa Brava ?

— La surface est de 249,99 kilomètres carrés. La taille de la zone donne une idée de l’espace que peuvent occuper les projets, mais cela ne signifie pas qu’il doit être entièrement occupé. Dans d’autres pays, nous voyons à quel point des zones suffisamment larges sont définies, puis une petite partie est utilisée. Quoi de plus approprié, de compacter davantage le parc et qu’il y ait une zone qui occupe moins mais les bateaux ne peuvent pas y passer en raison de la proximité des éoliennes entre elles ou est-il plus judicieux de séparer les lignes ? Dans le cas catalan, des progrès ont été réalisés car bien qu’il n’existe actuellement aucun cadre réglementaire, les promoteurs ont présenté les projets sur le territoire, en essayant de trouver les préoccupations des agents sociaux et économiques et cela génère déjà un débat sain. Dans certains cas, cependant, il a généré une certaine anxiété car il a donné l’impression que le parc voulait être installé immédiatement.

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Y a-t-il une idée du modèle qui pourrait être le meilleur dans le cas catalan ?

— C’est subjectif, car différents acteurs auront des opinions différentes. Techniquement, plus les éoliennes sont grandes, moins il y en a, plus elles sont efficaces et moins elles provoquent d’impact visuel. Mais si vous les construisez loin, l’entretien est plus cher. Pour les techniciens, il existe un modèle optimal, mais il ne doit pas nécessairement coïncider avec ce que veut le secteur du tourisme ou de la pêche. C’est pourquoi il est positif d’avoir ce débat.

Le ministère veillera-t-il à ce que le processus soit participatif ?

— Les critères d’appel d’offres feront l’objet d’un débat, mais nous devons veiller à ce qu’ils soient aussi objectifs que possible afin que l’attribution ne dépende pas de décisions politiques. Il faut trouver des indicateurs faciles à appliquer. Dans d’autres endroits, nous avons vu des projets avec une participation citoyenne dans le financement ou qui offrent des alternatives ; par exemple, dans le secteur de la pêche pendant les saisons de moindre activité. En Catalogne, dans l’énergie éolienne et photovoltaïque terrestre, nous avons vu des promoteurs intéressés à accueillir des investisseurs locaux, mais nous constatons qu’il n’y a pas correspondre avec la demande du peuple. Il y a un manque de personnes qui veulent participer.

Une compensation pourrait-elle être établie pour les consommateurs ?

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— Cela se fait sur terre et pourrait se faire dans l’éolien marin. Des offres sur la facture d’électricité ou investir pour que les foyers aient de l’autoconsommation. Ce qu’il ne devrait cependant pas devenir, c’est un achat de testaments. L’indemnisation fait partie du débat, mais il doit y avoir des critères clairs.

Bruxelles a dit accélérer les procédures sur l’impact environnemental. Est-ce un risque ?

— Nous avons proposé un système d’évaluation accélérée uniquement sous certaines conditions et, de toute façon, le secteur maritime est exclu.

Pouvez-vous estimer quand nous aurons le premier parc éolien offshore et combien il y en aura dans l’État ?

— Nous ne verrons pas les premiers parcs commerciaux en opération avant la fin de cette décennie. La feuille de route estime entre 1 et 3 gigawatts de puissance dans l’État, et cela peut être réalisé avec quelques grands projets ou plusieurs petits. À un stade aussi précoce, il serait imprudent de définir un nombre précis.

Un changement de gouvernement peut-il tronquer ces plans ?

— Les projets de transition énergétique s’inscrivent dans le moyen et le long terme et nécessitent de la stabilité. Je veux croire que personne ne proposera un changement radical de cap bien sûr. S’il y avait un gouvernement de droite, j’aurais du mal à comprendre pourquoi il serait si myope de mettre en péril la transition énergétique, qui génère aussi de l’activité économique.

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