Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 17h06
La vice-première ministre Sigrid Kaag estime que la politique devrait faire quelque chose avec “le profond mécontentement, le malaise et le sentiment d’exclusion” chez de nombreuses personnes aux Pays-Bas. Elle dit que les électeurs ont envoyé un signal démocratique la semaine dernière et que le cabinet ne cligne pas des yeux, mais qu’il analysera d’abord calmement ce qui se passe exactement. “C’est mieux qu’une histoire rapide.”
Kaag a donné la conférence de presse hebdomadaire aujourd’hui après le Conseil des ministres, car le Premier ministre Mark Rutte est à Bruxelles pour un sommet européen. Le vice-Premier ministre a répondu aux élections du Conseil provincial, au cours desquelles la coalition du VVD, D66, CDA et ChristenUnie a reçu un coup dur et le BoerBurgerBeweging (BBB) a remporté une énorme victoire.
Selon Kaag, les résultats ont durement atteint les partis gouvernementaux. “Bien sûr, nous ne sommes pas des robots, nous sommes aussi des personnes. Nous essayons de faire de notre mieux pour le pays et puis bien sûr c’est dommage, c’est le moins qu’on puisse dire, que ce ne soit vraiment pas encore arrivé, que les gens se sentent aliénés des meilleures intentions et ambitions que nous avons.”
Surjambe supplémentaire
Le Premier ministre Rutte a invité mardi les trois vice-premiers ministres (le chef du D66 Kaag, le chef du CDA Hoekstra et le ministre de la ChristenUnie Schouten) à une réunion supplémentaire sur la défaite électorale. Selon Kaag, il s’agit d’une première “conversation approfondie”, au cours de laquelle les quatre se poseront des questions telles que : “Qu’est-ce que cela nous fait à tous ? Comment pouvons-nous continuer ensemble ? Comment allons-nous façonner le grand responsabilité que nous avons ensemble ?” ?”
Elle rappelle que le défi climatique est immense et qu’il existe toujours une crise de l’azote et une crise du logement pour lesquelles il n’y a pas de solutions faciles. “Il va falloir proposer des solutions qui fassent dire aux gens : hé, le changement arrive et c’est aussi pour moi, ou juste pour moi.”
Elle veut d’abord analyser l’étendue du mécontentement dans le pays et sur quoi il se concentre exactement. Parce que quelqu’un a voté par manque de confiance dans le Cabinet, par exemple, ou simplement parce qu’il critique l’abolition du système de prêts étudiants? Selon Kaag, les non-votants devraient également être regardés. “Ils sont tout aussi importants. Parce que pourquoi n’ont-ils pas voté ? C’est très complexe et c’est très varié.”
Kaag pense que plusieurs pourparlers suivront au sein du cabinet. Elle est convaincue que les quatre parties y parviendront. “Cela fait partie de la politique responsable et de la maturité que nous devons tous dire, d’accord, n’abandonnez pas, profitez-en, car nous le faisons pour le pays.”