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Nintendo aurait pu être dans l’illégalité avec la musique de Legend of Zelda : Retour sur une anecdote légendaire

Nintendo aurait pu être dans l’illégalité avec la musique de Legend of Zelda : Retour sur une anecdote légendaire

Actualités de jeux Il y a 40 ans, Nintendo était à deux doigts d’être dans l’illégalité avec la musique principale de Legend of Zelda…

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Dans le domaine artistique, il n’est pas rare de voir des créateurs de légende s’être inspirés d’autres créateurs de légendes. C’est le cas pour Koji Kondo, le visage derrière toute la composition musicale et sonore de Nintendo dans les années 80. Pour le premier jeu vidéo The Legend of Zelda, il comptait même utiliser un morceau de musique classique bien connu. Quelque chose qui aurait bien pu porter préjudice à Nintendo.

Zelda dans la foulée de Super Mario Bros

Les musiques de Super Mario Bros et de Tetris figurent, si ce n’est au sommet, bien haut dans la liste des plus connues du jeu vidéo. À leurs côtés figure, à n’en pas douter, le thème principal de Zelda. Une musique aux sonorités de marche militaire qui pousse les joueurs à répondre à l’appel de l’aventure depuis maintenant presque 40 ans. Cette piste, c’est Koji Kondo qui l’a créée en 1986. Le compositeur est depuis devenu une légende de Nintendo. Il supervise toujours la composition des jeux du géant japonais, avec une dernière implication qui date de Super Mario Bros Wonder.

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Mario, Takashi Tezuka, Shigeru Miyamoto et Koji Kondo à l’occasion de la sortie de Super Mario Maker.

Dans une interview qui date d’il y a une dizaine d’années, Koji Kondo explique collaborer avec d’autres individus concernant la musique. Mais avant, c’est lui qui s’occupait de réaliser toutes les compositions. Il est recruté par Nintendo en 1984 et est vite chargé de réaliser la composition sonore de tous les jeux de la Famicom, la NES chez nous. C’est donc lui qui est à l’origine de l’iconique thème de Super Mario Bros qu’il a écrit… en jouant au jeu pendant le développement. À cette époque, Super Mario Bros n’est pas le seul jeu vidéo en développement du côté de Nintendo: il y a aussi The Legend of Zelda. Dans une interview de Shigeru Miyamoto, Takeshi Tezuka et Koji Kondo réalisée pour la sortie de la NES Mini (2016), le premier explique que c’était pour “transposer l’idée d’aventure” transmise par les films Indiana Jones dans un jeu vidéo:

Je voulais transposer cette idée d’aventure dans un jeu vidéo. Tous ceux qui jouaient à des jeux de rôle à l’époque se vantaient du niveau auquel était arrivé leur paladin et ils s’appelaient tous les soirs pour échanger des informations. Quand j’ai réalisé ça, je me suis dit que c’était un public intéressant.

Le développement de The Legend of Zelda commence même avant celui de Super Mario Bros. C’est toujours Koji Kondo qui doit être à la réalisation musicale, et il explique qu’il ne savait pas trop dans quoi il s’engageait.

Je savais qu’il fallait que je compose une musique complètement différente, car Super Mario Bros. est un univers complètement différent. Je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Sans compter que la scène d’ouverture de The Legend of Zelda est très longue. Je me demandais bien ce qui conviendrait. Dans la note de Tezuka-san, on pouvait simplement lire “musique d’ouverture”. (rires)

31 ans plus tard, Koji Kondo se rappelle de ses doutes au moment de mettre la main à la pâte. S’il trouve assez vite un plan pour le morceau d’ouverture du jeu, un imprévu le voit forcer de changer de direction.

49 ans et 11 mois

Il y a 40 ans, Nintendo était à deux doigts d’être dans l’illégalité avec la musique principale de Legend of Zelda...

L’écran de départ de Zelda 1, sur lequel est joué le thème principal.

Pour couvrir la séquence d’ouverture de The Legend of Zelda premier du nom, Koji Kondo pense à un morceau de musique classique connu: le Boléro de Ravel. À sa création à la fin des années 20, le morceau est considéré par les observateurs spécialisés comme inédit dans le monde de la musique classique. Bref, la composition du Français est suffisamment longue et illustre bien les thématiques de Zelda selon Kondo. C’est choisi. Sauf que le Boléro de Ravel et bien, appartient à Ravel. Or, une œuvre tombe dans le domaine public 50 ans après la mort de son propriétaire. Par acquit de conscience, Nintendo s’est renseigné sur la légalité de la chose avant de s’approprier le morceau:

Maurice Ravel, le compositeur du morceau que nous utilisions pour la scène d’ouverture, était mort depuis longtemps. Nous pensions être tranquilles. Nous avons quand même vérifié, par acquit de conscience. Nous nous sommes aperçus qu’il était mort 49 ans et 11 mois plus tôt, et que le copyright allait expirer un mois plus tard. Nous ne pensions cependant pas pouvoir attendre si longtemps.

Cela s’est donc joué à un mois près ! Sauf que Nintendo ne peut pas se permettre d’attendre. En février 1986, la firme prévoit de sortir The Legend of Zelda avec la Family Computer Disk System : une extension de la console. Il fallait donc improviser. En ne dormant pas de la nuit, Koji Kondo décide donc de réarranger un morceau du jeu. Il choisit celui de l’overworld qui est joué dans le monde d’Hyrule, pour en faire le thème principal. On ne peut donc pas dire que ce thème devenu culte aurait pu ne jamais exister puisqu’il figure déjà dans le jeu original. Toutefois, il est clair qu’il aurait pu ne jamais avoir la notoriété dont il dispose aujourd’hui.

Le boléro de Ravel en 8-bit, ça donne quoi ?

L’anecdote n’étant pas inédite, plusieurs internautes se sont mis au travail. Ils ont voulu voir ce qu’aurait donné le boléro de Ravel en tant que thème de Zelda, et donc en 8-bit sur la Famicom. Inutile de faire un long discours, qui plus est écrit, ici. Des sons valent mieux que des mots :

Des inspirations multiples

Outre Ravel, Koji Kondo déclare avoir été inspiré par différentes sources musicales. Classique, jazz ou même alternative, la musique qu’il écoute depuis ses plus jeunes années traverse parfois ses compositions vidéoludiques. Parfois, il s’agit juste de coïncidences. Comme les multiples ressemblances entre Plantasia un album musical réalisé par Mort Garson pour ses plantes, avec la Berceuse de Zelda. Cette dernière est aussi presque identifiable dans la chanson Ce garçon (1985) d’Hiroshi Sato. Dans une émission de juillet 2021,

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