Nicolas de Staël dans son atelier rue Gauguet, été 1954, © Ministère de la Culture © RMN-Grand Palais © Denise Colomb
Noble, exilé, orphelin, pauvre, séduisant, il aurait pu connaître le destin d’un peintre maudit. Mais Nicolas de Staël a connu le succès de son vivant, même si ses démons l’ont emporté à 41 ans, laissant des centaines de toiles et une œuvre exposée dans tous les grands musées du monde.
Fils du général Vladimir de Staël von Holstein, vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, Nicolas de Staël (1914-1955) est inscrit dès l’âge de deux ans au Corps des Pages, la plus prestigieuse académie militaire de l’empire russe. Le destin de l’enfant semble tracé. Mais la révolution bolchevique en décide autrement… Orphelins exilés en Pologne, Nicolas et ses sœurs sont confiés à l’industriel belge d’origine russe Emmanuel Fricero et son épouse Charlotte, qui veillent à leur éducation. Bientôt hanté par le désir d’être peintre, Nicolas découvre dans les musées les maîtres anciens et modernes, de Memling à Permeke.
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