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Mysterious Russian Presence in Bangui: Unveiling the Truth Behind Their Actions

Mysterious Russian Presence in Bangui: Unveiling the Truth Behind Their Actions

Cela fait un an que les Russes sont à Bangui. Au début discrets, ils se déplacent maintenant librement dans la ville. Grâce à nos contacts centrafricains, notamment des militaires, nous parvenons à obtenir des informations. Plus nous creusons, plus nous découvrons de choses. Les Russes, eux aussi, explorent. Partout. Dans les concessions minières accordées par le gouvernement ou dans les zones de conflit où le diamant est illégal.

Sous prétexte de convois humanitaires, Wagner se déplace de ville en ville en hélicoptère ou en camion, se rapproche des chefs des groupes armés mafieux et effectue des relevés géologiques. Dans une vidéo promotionnelle, on voit un jeune homme rasé, en treillis, jonglant avec des machettes. Derrière ces convois, des centaines de nouveaux mercenaires et leurs armes franchissent illégalement la frontière en provenance du Soudan.

Ils établissent des bases opérationnelles un peu partout dans le pays, notamment à Ndassima en 2018, une mine d’or artisanale à l’est où ils cohabitent avec les groupes armés. Quand il s’agit de précieuses petites pierres, le mélange des genres ne les effraye pas. Le diamant centrafricain a toujours attiré les regards et les opportunistes. Lorsque mes collègues et moi publions l’histoire dans les journaux, ça fait du bruit à Bangui.

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Une « nouvelle guerre froide » ?

Wagner fascine. Les journalistes internationaux affluent dans la capitale pour essayer de rencontrer des témoins, prendre des photos de l’ours ou obtenir des informations exclusives auprès des ambassades occidentales. Les médias titrent sans retenue sur la « nouvelle guerre froide ». Nos articles parviennent jusqu’à Moscou, ton pays, Roman. Dossier Center, le site d’investigation d’un oligarque russe d’opposition, mandate ton frère Kirill, ainsi que Orkhan et Djemal pour enquêter dans ce pays qui n’existe pas.

En juillet 2018, ton frère atterrit sur le tarmac de Bangui M’Poko. J’imagine son étonnement en découvrant ce petit aéroport isolé. Les carcasses d’avions délabrés, ensevelies depuis des décennies, les cargos logistiques des ONG jaunis par le soleil et la poussière, et de temps en temps un gros Iliouchine qui fait paraître les hélicoptères des Nations Unies comme de simples jouets. Lorsque la porte s’ouvre, la chaleur torride l’accable et la poussière lui pique les yeux. L’odeur de la fumée l’envahit.

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Des fantasmes autour des diamants

Il part enquêter du côté de Ndassima, à propos des rumeurs concernant les liens entre les hommes de Prigojine, les groupes armés et le gouvernement. Ayant parcouru les principales zones diamantifères de la Centrafrique, je sais que les gisements alimentent toutes les fantasmes. Ce sont des exploitations artisanales, situées dans des zones difficiles d’accès, creusées à coup de barres à mine, où se trouvent des diamants alluvionnaires. Si un exploitant local peut en extraire quelques pierres par mois, cela reste difficilement rentable pour une entreprise internationale ou un État. Ici, ce sont le bois et le bétail qui constituent les principales richesses. Mais c’est avant tout l’absence de droits et la corruption généralisée qui attirent les entreprises désireuses de blanchir leur argent en toute impunité. Je me demande ce que font ces mercenaires ici.

Au Ledger Plaza, un croque-monsieur à 15 euros

À notre grande surprise, ils se montrent communicatifs avec les journalistes. Nous avons notre première rencontre avec le conseiller spécial à la défense, Valery Zakharov, représentant des instructeurs civils russes en Centrafrique auprès du président Touadéra. Nous prenons rendez-vous au Ledger Plaza, un hôtel aux murs en faux marbre, avec des serveurs vêtus de costumes de pingouin, une piscine, un casino et une forte odeur de poussière et de colonialisme.

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Le luxe kitsch de cet endroit a fait du Ledger le palais des rebelles lorsqu’ils ont pris la capitale en 2013. Ils n’avaient pas tout à fait tort : le Ledger est le lieu où se concluent les trafics mafieux d’une simple poignée de main. Sur la terrasse en teck, Zakharov, un homme massif, se lève en se tenant précairement sur ses deux jambes, tout son poids réparti sur le haut de son corps. Il ne semble pas méchant à ton égard. Tu n’as pas vu beaucoup de films James Bond… On dit qu’il a tendance à sortir facilement son pistolet 9 mm face aux personnes extérieures au gouvernement. Avec ses yeux argentés, sa tête sans cou enfoncée dans ses épaules, Zakharov arbore un sourire aussi chaleureux que celui de Poutine, avec qui il

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