Morhad Amdouni n’a pas fait les choses à moitié ce dimanche dans les rues ensoleillées de Séville (Espagne). Venu en quête du troisième ticket qualificatif pour les JO de Paris avec comme cible les 2h6’45” de Félix Bour – qui était jusque-là le troisième qualifiable derrière les deux présélectionnés Mehdi Frère et Nicolas Navarro -, le Français a fait beaucoup mieux en pulvérisant son propre record de France (2h5’22” réalisés à Paris en 2022).
De retour d’un stage de trois semaines au Kenya, après une préparation réussie, le champion d’Europe du 10 000 m en 2018 est longtemps resté dans le groupe de tête (passage en 1h1’48” au semi-marathon) avant de sortir du bois quand l’Éthiopien Deresa Geleta accélérait une fois les lièvres partis.
Un temps surpris, Amdouni, qui a passé sa course à se battre avec ses ravitaillements, réussissait à revenir sur Geleta avant que les deux hommes passent un petit bout de chemin ensemble, toujours sous des allures de 2h4′, soit plus d’une minute d’avance sur son propre record de France.
Deuxième performeur de l’histoire aux bilans européens
Moins bien au fur et à mesure de la course, le Français lâchait finalement du terrain sur son adversaire à partir du 38e kilomètre et il laissait, à ce moment-là, des signes de défaillance, mais le Corse maintenait tout de même le cap pour franchir la ligne en deuxième position en 2h3’47”, pulvérisant son propre record de France et s’installant à la deuxième place des bilans européens de l’histoire derrière le Belge Bashir Adbi (2h03’36” en 2021).
Une performance qui lui permet également de trôner dorénavant en tête des candidats pour le dernier ticket qualificatif pour les JO de Paris, alors que le cut des qualifications se terminera le 30 avril. Et à la vue de sa performance, Amdouni ne devrait pas être inquiété par d’éventuels derniers candidats et devrait être au départ du marathon des JO.
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