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Moins d’un collégien sur dix vacciné contre le papillomavirus : bilan de la campagne de vaccination en milieu scolaire

Moins d’un collégien sur dix vacciné contre le papillomavirus : bilan de la campagne de vaccination en milieu scolaire

Moins d’un collégien sur dix a été vacciné contre le papillomavirus depuis la rentrée. Sur les 632 000 élèves de cinquième des collèges publics – cibles de l’opération lancée par le gouvernement début octobre – 61 400 ont reçu la première des deux injections nécessaires, révèle ce mardi France Inter d’après les premières remontées des agences régionales de santé. Bien loin des 30% d’élèves vaccinés, selon l’objectif du ministère de la Santé début septembre, pour cette première édition de la campagne. Ces chiffres n’incluent toutefois pas les adolescents qui se sont fait vacciner par leur médecin de ville.

“Je pense qu’on n’y sera pas” avait reconnu le ministre de la Santé Aurélien Rousseau début novembre, évoquant une campagne “hétérogène”. “Ce sont plutôt les CSP+ qui répondent favorablement”, “il faut qu’on trouve les mots pour convaincre” avait-il fait valoir. “C’est autant (de personnes) qui ne développeront pas un cancer de l’utérus, de la vulve, de la gorge”.

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Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables chaque année en France de 6 400 nouveaux cas de cancers. Le vaccin protège contre neuf types de HPV, notamment en cause dans 90% des cancers du col de l’utérus, 80% des cancers de l’anus et 90% des verrues ano-génitales.

Les 180 000 élèves de cinquième des collèges privés n’ont pas pu être touchés par cette campagne de vaccination, l’enseignement catholique ayant refusé d’y participer. Fin octobre, le secrétariat général de l’enseignement catholique avait recommandé aux collèges catholiques sous contrat de “suspendre” cette campagne, par “motif de précaution” après le décès d’un collégien. Fin octobre, un élève de cinquième du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique), avait fait, 15 minutes après avoir été vacciné, un malaise puis une “chute lourde” qui avait provoqué un traumatisme crânien. Hospitalisé au CHU de Nantes, l’état de l’adolescent s’était dégradé les jours suivants et il était décédé. La campagne de vaccination avait été suspendue en Loire-Atlantique pendant deux semaines.

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L’autopsie a confirmé que “le décès du jeune homme est consécutif à un traumatisme crânio-cérébral”, avait révélé le procureur de la République de Nantes Renaud Gaudeul. “Nous ne disposons aujourd’hui d’aucun élément permettant d’indiquer que le produit vaccinal lui-même est à l’origine du décès” avait indiqué le parquet de Nantes, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire. “Des éléments doivent néanmoins encore être approfondis sur les conditions de déclenchement des secours et de prise en charge du jeune garçon après sa chute”, selon l’ARS. Le 14 novembre, l’Agence du médicament (ANSM) a préconisé que dans le quart d’heure suivant l’injection, les adolescents restent allongés ou assis par terre, adossés à un mur.

En France, la vaccination contre les HPV est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007, et chez les garçons du même âge depuis 2021. Elle nécessite deux doses : une première pendant le premier trimestre, la deuxième interviendra d’avril à juin prochain.

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2023-12-12 12:26:03

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