Le 3 janvier, Mohamed Salah a annoncé qu’il souhaitait gagner la Coupe d’Afrique des nations. Il a déclaré au micro de Sky Sports : « Je veux gagner la CAN », à quelques jours de l’entrée en lice de l’Égypte dans la phase finale de la compétition, qui débutera dimanche 14 janvier face au Mozambique à Abidjan.
L’attaquant de Liverpool a remporté tous les titres possibles en club : la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs en 2019, le championnat anglais en 2020. Mais il n’a toujours pas remporté de trophée avec la sélection nationale, malgré 97 matchs et 55 buts marqués pour l’Égypte. L’équipe nationale, sept fois championne, n’a pas remporté de titre depuis 2010. Lors des éditions de 2017 au Gabon et 2022 au Cameroun, l’Égypte a perdu en finale contre le Cameroun (1-2) puis contre le Sénégal (0-0, 2-4 aux tirs au but). L’élimination en huitièmes de finale de l’édition 2019, organisée dans le pays, reste une déception pour lui.
En Côte d’Ivoire, Mohamed Salah cherchera donc à combler cette lacune dans un palmarès déjà bien fourni. Celui considéré comme l’un des meilleurs attaquants du monde a quitté l’Égypte en 2012 et a construit sa notoriété sur ses performances sportives avec Liverpool, mais aussi sur ses nombreuses actions humanitaires.
Education stricte et bienveillante
Dans sa ville natale de Nagrig, il a financé la construction d’un dispensaire et d’une école pour filles, ainsi que des équipements pour l’hôpital. Il a également fait don d’une crèche dans la commune voisine de Basyoun et verse une allocation mensuelle à 450 familles du gouvernorat de Gherbaya. Mohamed Salah aide des anciens footballeurs égyptiens dans le besoin, fait régulièrement des dons pour la cause animale et participe à différentes campagnes de prévention, notamment contre la toxicomanie. « C’est quelqu’un de généreux, tourné vers les gens. Il a beaucoup d’argent, mais il en fait profiter les autres », déclare l’ancien international ivoirien Geoffroy Serey Dié, qui l’a côtoyé au FC Bâle en 2013-2014.
Pour comprendre l’attachement du capitaine des Pharaons à son pays, il faut remonter à ses origines modestes et à l’éducation stricte et bienveillante qu’il a reçue. Son père était agent administratif, sa mère femme au foyer. Lorsque le jeune Mohamed a voulu devenir footballeur professionnel, ses parents l’ont accompagné dans son projet, mais en exigeant un investissement total, à la fois sportif et scolaire. Tous les matins, il prenait un bus pour s’entraîner avec son club d’Arab Contractors dans la capitale égyptienne, puis reprenait le chemin de Nagrig pour suivre ses cours.
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