“La plupart des gens me connaissent sous le nom de Mo Farah, mais ce n’est pas mon nom ni la réalité”, a-t-il déclaré dans des clips diffusés lundi.
Lors d’entretiens précédents, Farah avait déclaré qu’il était venu au Royaume-Uni depuis la Somalie avec ses parents en tant que réfugié. Mais dans le documentaire qui doit faire ses débuts cette semaine, l’homme de 39 ans s’est ouvert sur les véritables expériences de son enfance.
Farah a déclaré que sa famille avait été « déchirée » quand il avait 4 ans après que son père a été tué dans une guerre civile en Somalie. Des années plus tard, il a été séparé de sa mère et est allé vivre avec sa famille à Djibouti. De là, Farah dit avoir été amené au Royaume-Uni à l’âge de 9 ans par une femme qu’il ne connaissait pas. Sur le visa de voyage, il s’appelait Mohamed Farah.
“Pendant des années, j’ai continué à le bloquer”, a déclaré Farah. “Mais vous ne pouvez le bloquer que si longtemps.”
Une fois au Royaume-Uni, Farah a déclaré qu’il vivait sous la contrainte, faisant des corvées pour la femme qui menaçait de ne plus jamais revoir sa famille s’il disait quoi que ce soit. Quelques années plus tard, après avoir révélé sa véritable identité à un enseignant de son lycée, Farah est placé en famille d’accueil et recueilli par une autre famille somalienne.
“Ma vraie famille me manquait toujours, mais à partir de ce moment, tout s’est amélioré”, a déclaré Farah.
Il a obtenu la citoyenneté britannique sous le nom de Mohamed Farah en 2000. Le documentaire reconnaît que le gouvernement britannique pourrait retirer toute citoyenneté obtenue par fraude, mais un avocat a déclaré à Farah que les chances que cela se produise sont faibles en raison de la nature de sa situation.
“Je n’avais aucune idée qu’il y avait autant de gens qui vivent exactement la même chose que moi”, a déclaré Farah. “Cela montre à quel point j’ai eu de la chance.”
Au cours des deux décennies qui se sont écoulées depuis qu’il a obtenu la citoyenneté, Farah a représenté la Grande-Bretagne sur les plus grandes scènes en tant que coureur de fond d’élite, remportant des médailles d’or olympiques en 2012 et 2016 et six médailles d’or aux championnats du monde. En 2017, il a reçu son titre de chevalier de la reine Elizabeth.
Farah a couru principalement des épreuves de distance depuis lors, établissant des records au Marathon de Chicago en 2018 et dans la course d’une heure en 2020. La semaine dernière, il annoncé son intention de retourner au marathon de Londres en octobre.
