« Si la CEDEAO devait mener une opération, elle devrait être soutenue par la France. Et cette opération serait principalement prise en charge par le Sénégal, un pays qui n’a jamais fait de coup d’État. Nous sommes fiers d’être amis », révèle Bernard Kouchner sur LCI captée par Senego.
Exprimant des réticences quant à la réussite de cette opération, il précise : « mais pourquoi ne l’avons-nous pas fait pour la Guinée ou le Mali ? Parce qu’il y a 1500 soldats ? Et que de nombreux Français ont été rapatriés. Mais nous défendons quel État ? Un État putschiste ? Certainement pas. Alors que dire du Président Bazoum ? Pourquoi ici et pas ailleurs ? » s’interroge-t-il.
Le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité au sein de l’organisation, Abdel-Fatau Musah, a assuré vendredi 4 août que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est prête à une « éventuelle intervention militaire » contre les putschistes au Niger. Il l’a annoncé à la sortie de la réunion des chefs d’état-major du bloc ouest-africain à Abuja, au Nigeria.
Le Nigeria jouera un rôle de leader avec le dispositif le plus important. Il y aura un dispositif terrestre, aérien et maritime. Les autres pays contributeurs seront la Côte d’Ivoire, le Bénin et bien sûr le Sénégal.