La Turquie n’a besoin de la permission d’aucune partie pour lancer une nouvelle offensive militaire contre les combattants kurdes en Syrie, a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlit Çavuşoğlu.
Le ministre a rendu ces jugements deux jours après un sommet à Téhéran, où la Russie et l’Iran ont exhorté la Turquie à s’abstenir d’une nouvelle campagne dans le nord de la Syrie.
“Nous avons échangé des idées, mais nous n’avons jamais demandé et nous ne demanderons jamais l’autorisation pour nos opérations militaires”, a déclaré Çavuşoğlu dans une interview télévisée.
“Nous ne demanderons à personne la permission de lutter contre le terrorisme. Cela peut arriver une nuit, d’un coup”, a expliqué le ministre, évoquant une nouvelle campagne militaire.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan menace depuis plusieurs mois de lancer une nouvelle campagne terrestre en Syrie.
Si cela se produit, ce sera le cinquième depuis 2016.
La plupart des campagnes précédentes ont été dirigées contre des combattants des forces kurdes syriennes.
La Russie et l’Iran ont tous deux des soldats ou des combattants dans les zones citées comme cibles de la nouvelle offensive turque.
Téhéran et Moscou soutiennent le gouvernement dans la guerre civile syrienne, tandis qu’Ankara soutient les groupes rebelles.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu après le sommet que des divergences entre Moscou et Ankara subsistaient sur la question syrienne.
Washington a également exhorté la Turquie, membre de l’OTAN, à faire preuve de retenue.
Les combattants kurdes syriens ont joué un rôle crucial dans la campagne menée par les États-Unis en Syrie contre l’État islamique.
