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Métro, bus et tramways : « il en faut 1,6 milliards ». L’alarme des entreprises

Métro, bus et tramways : « il en faut 1,6 milliards ».  L’alarme des entreprises

2024-03-10 20:34:49

Pas seulement les taxis. Il existe un autre front qui met à l’épreuve la mobilité dans les villes italiennes. Il s’agit des transports publics locaux, des bus, métropolitain, tramways, liaisons régionales. Un secteur qui compte 900 entreprises, 114 000 salariés et un chiffre d’affaires d’environ 12 milliards d’euros. Mais aujourd’hui, il est loin d’être en bonne santé, bien au contraire.

Les entreprises le disent, la politique le dit, enfin même les experts le disent : d’abord le Covid, puis le travail intelligent ont porté un coup dur à la demande. Et le Fonds National des Transports, avec ses 5 milliards d’euros, est devenu, d’année en année, une couverture de plus en plus courte pour les coûts supportés par trop d’entreprises, pulvérisées, contraintes au nanisme, et qui garantissent pourtant un service essentiel.

Résultat? Les Communes – qui reçoivent les ressources des Régions, qui les collectent à leur tour auprès de l’Etat – sont obligées d’ajouter la différence en utilisant leurs fonds propres pour honorer les contrats de services (voir les données budgétaires 2022 sur cette page). Et pendant ce temps, le ministère de l’Infrastructure dirigé par Matteo Salvini ouvre une fenêtre et annonce qu’il travaille sur le dossier, rappelant qu’il a déjà alloué 900 millions dans le budget aux transports collectifs rapides.

Maillot noir de l’Italie dans l’UE pour les métros, tramways et trains de banlieue

Le nœud des ressources

«Nous avons besoin de 1,6 milliard d’euros supplémentaires, 700 millions pour l’ajustement de l’inflation et 900 millions supplémentaires pour signer le renouvellement contractuel des conducteurs de routes et de tramways qui demandent une augmentation des salaires de 18%: sans cet argent, le système risque de s’effondrer», explique Fabrizio Molina, directrice générale d’Agens, l’association Confindustria qui regroupe les principales entreprises du secteur.

Agens trouve écho auprès des syndicats mais aussi de l’Anav et de l’Asstra : cette dernière dénonce un manque de moyens incapables de compenser les coûts de fonctionnement et d’exploitation. Sans parler des investissements. Pour avoir une idée, on parle d’un effondrement de la demande qui en 2022 était d’environ 21% (les estimations d’Asstra font état de -12% en 2023 mais les états financiers avec les chiffres réels ne sont pas encore arrêtés). Rien que dans la ville de Milan, entre 200 et 250 millions de passagers ont été perdus en 2022, entraînant une perte de revenus de 100 millions d’euros.



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