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Même dans le derby Milan disparaît : Inter deuxième à 13 points de Naples

Même dans le derby Milan disparaît : Inter deuxième à 13 points de Naples

Milan au bord du gouffre. Étant donné que Napoli domine désormais sans être dérangé et que la lutte pour une place en Ligue des champions n’est certainement pas le summum du suspense, afin de ne pas trop nous ennuyer, Milan a décidé de nous mettre tous devant une éventualité si extrême que même un maître du thriller comme Dario Argento n’aurait pu l’imaginer. Un jaune qui fait peur : l’équipe championne d’Italie en 2022 pourra-t-elle finir en B en 2023 ?

Au vu de ce qui se passe à Milan, et après cette énième défaite dans le derby face à l’Inter (1-0 but de Lautaro), cette question choquante, au moins en tant que provocation, s’impose. C’est bien que le foot brûle tout, et que des équipes angoissantes ressuscitent parfois comme Lazare et vice versa, mais face à l’incohérence des Rossoneri, encore une fois attestée par les Nerazzurri d’Inzaghi, il faut sortir des catégories foot pour entrer dans celles mystérieuses de la parapsychologie. Mystère, ce Milan, dans ce derby encore plus docile que d’habitude, a pris le terrain avec un 3-5-2 (et Origi à la place de Leao) qui n’est pas un module tactique mais une ceinture de protection, une sorte de vieux verrou adapté au nouveau millénaire, sur lequel l’Inter a bondi comme le loup sur l’agneau.

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Il n’y a pas de jeu, il n’y a pas de challenge : il n’y a qu’une seule équipe, les Nerazzurri, qui écrasent les Rossoneri dans leur surface avec un Lautaro déchaîné. “On a dominé, l’Inter parfait”, lance à juste titre Inzaghi, lui-même impressionné par la complaisance de ce pauvre Diable. En première mi-temps, les Nerazzurri, ceux-là mêmes qui ont remporté la Super Coupe à Riyad le 13 janvier, ont fait ce qu’ils voulaient de manière presque embarrassante. Milan n’a pas touché le ballon et Lautaro, toujours devant les défenseurs des Rossoneri, a cherché le but de toutes les manières. Il réussit à la 34e minute, sur un corner de Calhanoglu, devançant Kjaer de la tête. Un but, le 12e de l’Argentin, qui résume le jeu et qui photographie la totale vulnérabilité de la défense rossoneri sur coups de pied arrêtés. “Nous ne sommes pas une équipe mature”, commente amèrement Pioli.

Ce n’est qu’en seconde période, avec l’entrée de Leao et Saelemaekers, que Milan s’est rapproché du but adverse. Mais ce sont des piqûres d’épingle. Une seule fois, Giroud, avec le soutien de Leao, a pu finir au but : mais sa maîtrise est totalement maladroite. Les Rossoneri ne blessant pas l’Inter en finale, cela doublerait également avec Lukaku, qui a pris le relais en seconde période, mais l’arbitre Massa a sifflé une faute du Belge avant la fin de l’action.

Les Nerazzurri, qui ont remporté 7 matchs sur 9 après la pause, font la fête comme en Arabie Saoudite. À quelques secondes de Naples, ils peuvent atteindre les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Milan, en revanche, tâtonne dans le noir. Il ne voit pas, il n’entend pas, il ne réagit pas. C’est une équipe craintive, sans orgueil, coincée dans la tête et les jambes. Même son diamant, Leao, prudent et peu incisif, a cessé de briller. “Je le laisserais quand même sur le banc”, observe Pioli, plus par cohérence que par conviction.

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