Le sondage récent de Léger a révélé une vague de frustration parmi les Montréalais, avec 55% d’entre eux exprimant un fort désir de voir un changement à l’Hôtel de Ville. En d’autres termes, ils veulent ardemment voir quelqu’un d’autre prendre la place de Valérie Plante.
Ce souhait de changement est compréhensible à bien des égards. Tout d’abord, il y a cette sensation de lassitude au pouvoir. Mme Plante et son parti, Projet Montréal, sont déjà au pouvoir depuis deux mandats consécutifs. Malheureusement, les améliorations tant attendues tardent à se concrétiser.
Pire encore, la ville semble se détériorer sous leurs yeux, avec des problèmes tels que la crise du logement, l’augmentation de l’itinérance, la violence armée, la saleté généralisée, les chantiers de construction qui n’en finissent plus, et la dégradation des infrastructures routières. La liste des symptômes d’une ville qui souffre est longue, très longue.
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Cependant, malgré cette déception, Valérie Plante demeure au pouvoir, sans réelle opposition et sans adversaire politique menaçant. Elle semble si sûre d’elle-même qu’elle ne ressent aucun besoin de satisfaire ses électeurs, qui sont malheureusement captifs de son administration. Elle voit même le gouvernement provincial comme sa principale menace et sa principale opposition, n’hésitant pas à interpeller les médias à ce sujet.
Il est indéniable que cette volonté de changement exprimée par les Montréalais lors du sondage est peut-être alimentée par le sentiment de contradiction qui émane de l’administration actuelle. Le parti s’est fait élire en promettant de consulter la population à tout bout de champ, mais ne tient pas toujours compte des conclusions de ces consultations.
De plus, l’administration demande des fonds à Québec et aux contribuables, pour ensuite distribuer des bonus inattendus aux cadres de la Ville. Et que dire de leur soutien à Mme Ollivier, responsable des finances, malgré sa gestion discutable des deniers publics?
Cette semaine, les deux femmes puissantes de la métropole annonceront probablement une hausse des taxes pour les Montréalais. J’ai vraiment hâte d’entendre leur argumentaire pour faire passer la pilule amère. Mais une chose est certaine, le besoin de changement est palpable et les Montréalais attendent impatiemment de voir qui se lèvera pour les représenter et relever les défis auxquels la Ville est confrontée.